COULEURS-DE-LA-VIE

Cette sensation de vertige, une perte de sens au quotidien, qui alterne avec du ras le bol, avec encore de temps en temps un peu d'espoir, toutes ces sensations qui coexistent …

Aimons profondément ces moments où l'on perd ses repères, parce c'est le moment de l'atterrissage !!!

On creuse dans la spiritualité, on cherche des pistes, on cherche à comprendre, on dénoue nos histoires jusqu'à la multidimension …

Et au bout d'un moment, à force d'avoir erré sur les routes du développement personnel et de la spiritualité, on finit par être dégoûté, parce que, ce qu'on attendait : ce sentiment de plénitude, de résolution, d'aboutissement, ne vient pas …

On doit continuer de faire avec soi, de "digérer être soi", et il y a finalement un sentiment de dégoût qui se présente au moindre mot qui se rattache à ce milieu spiritualo-égotique …

Parce qu'au bout d'un moment, ça devient de l’astiquage, on réfléchit à tout, on est toujours en train de chercher des fils, chercher des conclusions, chercher à comprendre, etc.

Et finalement on finit par être en dehors de la vie …

On pense à sa vie plutôt que de la vivre …

On est dans un endroit où on n'est plus en contact avec ce qu'on aime, et ce qu'on aime pas …

Toute la quête de recherche tombe …

Il n'y a plus de but …

Il n'y a plus d'élan …

Il n'y a plus d'envie …

On tombe dans le "Tout me va, et rien ne me va" ...

Quand on arrive à un certain endroit de la spiritualité, on se dit :

"Ce qui se produit se produit ..."

"Ce qui doit arriver arrive ..."

"Ce qui ne doit pas arriver n'arrive pas ..."

Et on se retrouve dans une posture qui nous amène à :

" Si ça s'est fait, c'est qu'il fallait que ça se fasse ... "

" Si ça ne s'est pas fait, c'est qu'il ne fallait pas que ça se fasse … "

Et finalement, on perd notre capacité à impacter la matière !

A l'origine, si on se "perche", c'est à cause d'une douleur, souvent une rupture, et alors on commence à creuser dans la spiritualité pour se remettre de cette douleur, on va dans un endroit où on met du sens sur tout ce qui est, de façon à avoir moins mal …

Mais en s'écartant de la souffrance, on s'écarte de la jouissance, et on finit par perdre le goût … le goût de la vie, le goût des choses …

La première étape est de ressentir de nouveau quelque chose que l'on n'aime pas !

Parce que l'on peut se perdre dans une posture assez équanime qui nous fait croire que lorsqu'on ne ressent pas d'émotions, c'est qu'on est sage !

Il est important de démonter la posture de celui qui "se doit d'aimer", pour enfin rétablir la liste intérieure de ce que l'on aime et de ce que l'on n'aime pas.

En sortant de la posture de la personne qui "croit devoir tout aimer" parce que la sagesse le voudrait !

Redescendre dans son humain …

Retrouver sa boussole en renouant avec la part de soi qui a le droit de ne pas aimer …

Dépasser tout ce temps et ce travail pour arrêter d'être en colère, retrouver la paix, ne plus en vouloir au monde entier …

Pour renouer avec l'être humain qui a ses limites …

Et c'est notre droit le plus légitime …

On n'est plus dans le concept de se faire respecter, et de poser ses limites …

On est dans la nécessité de renouer avec la capacité de parfois être brutal !!!

On ne peut pas blesser les gens, parce qu'on ne peut pas créer pour eux !

Lorsqu'on parle avec authenticité et engagement, certains se sentiront blessés et d'autres pas, et ça n'est pas de notre fait !

Si quelqu'un choisit d'être blessé parce que ça nourrit sa personnalité, il sera blessé quoi que l'on dise !

Finalement, la peur de blesser aboutit à blesser les gens !

Il ne s'agit pas de dire ses 4 vérités aux gens, mais de dire ce que l'on ressent avec honnêteté …

FRANCK LOPVET

Transcription libre d'une vidéo

Coach des Stellaires