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Maladies auto-immunes, il y a de l'Espoir ...

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Des facteurs psychologiques sont parfois retrouvés. Dans 20 à 30 % des cas, on constate que la maladie auto immune s'est déclenchée après un événement marquant, « stressant » tel qu'un traumatisme physique ou psychique (deuil, séparation, accouchement, intervention chirurgicale, etc.)

 

Une maladie auto-immune est une sorte de mutinerie de notre système immunitaire. Censé nous défendre des agressions extérieures, ce dernier se retourne contre un ou plusieurs de nos organes et l'attaque : les cellules du pancréas qui produisent l'insuline dans le diabète de type 1, la membrane qui recouvre les articulations en cas de polyarthrite rhumatoïde ou les cellules qui produisent nos hormones thyroïdiennes dans la thyroïdite d'Hashimoto.

 

Pour d'autres maladies auto-immunes, notre système immunitaire provoque une inflammation chronique qui détruit certains tissus comme la peau en cas de psoriasis, le système nerveux central pour la sclérose en plaques ou le tube digestif pour les maladies inflammatoires chroniques des intestins.

 

Maladies auto-immunes, de nouvelles pistes pour aller mieux

 

Une hausse "préoccupante" des maladies auto-immunes

 

Les 80 maladies auto-immunes actuellement recensées touchent 5 millions de personnes en France. Ce sont des femmes à 80 % – probablement parce que les œstrogènes jouent un rôle prépondérant dans leurs mécanismes d'activation. Mais leur origine est sans doute multifactorielle (génétique, métabolique, environnementale, etc.).

 

Et leur augmentation laisse penser que nous sommes de plus en plus exposés à des facteurs favorisants comme les pollutions chimiques, une mauvaise alimentation ou encore la pollution de l'air. Face à cette dynamique que l'Inserm qualifie de préoccupante, des initiatives voient le jour.

 

À l'image de l'Immun4care au CHU de Montpellier, un pôle spécialisé qui affiche l'ambition de les « guérir d'ici dix ans ». Yves Marie Pers, professeur en rhumatologie et thérapeutique à l'hôpital Lapeyronie de Montpellier, tient à l'affirmer :

 

« Il y a de l'espoir ! La recherche a fait beaucoup de progrès pour mieux identifier les patients et proposer des thérapies beaucoup plus ciblées et efficaces ».

 

Thyroïdite d'Hashimoto : ce qui marche et marche moins selon la Science

 

La littérature scientifique récente nous aide à faire le point sur les bonnes pratiques à privilégier en cas de thyroïdite d'Hashimoto.

 

Ce qui marche :

 

Chez les patients sous lévothyroxine et intolérants au lactose (un composant courant de ces médicaments) ou au gluten, éviter les aliments qui en contiennent permet de diminuer les doses de ce médicament, en améliorant la perméabilité intestinale. Une supplémentation en nigelle (Nigella sativa) semble prometteuse, mais ce serait surtout parce qu'elle aide à diminuer l'obésité, un paramètre fortement corrélé à cette maladie. Également prometteuse, la brunelle commune (Prunella vulgaris).

 

Ce qui marche moins :

 

Les preuves de l'effet d'une supplémentation en sélénium sur les paramètres thyroïdiens sont faibles.

 

De même, un régime pauvre en iode ne semble pas vraiment aider à réguler les hormones thyroïdiennes, non plus qu'une consommation quotidienne supérieure à 1 100 microgrammes d'iode par jour (qui peut même entraîner un dysfonctionnement thyroïdien).

 

Fatigue inhabituelle, troubles du sommeil, prise de poids : repérer les signaux faibles

 

Le Dr Manola Souvanlasy Abhay, médecin généraliste à Paris, qui pratique la  Médecine Traditionnelle Chinoise intégrée à la Médecine Occidentale, porte le même message positif :

 

« En médecine chinoise, les maladies auto-immunes ne sont pas une fatalité ».

 

Dans sa pratique, l'auteure de  Désordres immunitaires et maladies auto-immunes (éd. Dangles, 2015) s'applique à détecter chez ses patients des « signaux faibles » d'inflammation chronique pouvant laisser soupçonner une maladie auto-immune en gestation :

 

« Une fatigue inhabituelle est le symptôme principal, ainsi que des troubles du sommeil, des douleurs, une mauvaise digestion, une prise de poids inhabituelle ou des infections répétées liées aux changements de climat ». 

 

Un article paru en 2019 dans la revue Autoimmunity Reviews recense les polyphénols végétaux qui permettraient de créer de nouveaux traitements contre les maladies auto-immunes ou leurs symptômes.

 

  • Des extraits de ginkgo biloba ont montré des effets positifs sur l'apparition et l'étendue des taches blanches liées au vitiligo  (une maladie auto-immune de la peau qui se caractérise par l’apparition de zones dépigmentées). Certains essais constatent même qu'il contribuerait à une repigmentation de la peau.
     
  • La quercétine, que l'on trouve notamment dans les pelures d'oignon, a montré des effets bénéfiques pour réduire le stress oxydatif (la « rouille » des cellules du corps) et l'inflammation dans la sarcoïdose, une maladie auto-immune respiratoire rare.
     
  • Des extraits d'épigallocatéchine gallate (EGCG), le plus puissant des polyphénols du thé vert, ont permis d'améliorer certains paramètres influant sur la fatigue et la faiblesse musculaire chez des sujets atteints de sclérose en plaques.
     
  • La  curcumine aiderait les patients qui sont parvenus à faire disparaître les symptômes de leur rectocolite hémorragique, à maintenir ces bénéfices dans le temps.
  • Enfin, le Dr Souvanlasy remarque qu'un « choc psychique » est souvent associé à la survenue d'une maladie de type auto-immune.

 

Or, « en médecine chinoise, nous ne faisons pas de différence entre le corps et l'esprit ; soigner les émotions fait partie du traitement », précise-t-elle.

 

Dans ce type de cas, miser sur la complémentarité entre un traitement allopathique, souvent nécessaire, et les outils de la Médecine Chinoise dont les Plantes font partie, amène un vrai plus dans la prise en charge du patient. Notamment pour réduire certains symptômes handicapants comme la douleur.

 

Angélique, armoise, fleur des elfes :

 

des plantes prometteuses pour de futurs traitements

des maladies auto-immunes ? 

 

 

  • L'armoise asiatique (Artemisia argyi) a montré des effets sur le NLRP3, un capteur de l'immunité innée, et pourrait donc agir de façon intéressante sur plusieurs maladies auto-immunes. L'artemisia annua est utilisée en Chine pour traiter les maladies rhumatismales auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde).
     
  • L'angélique chinoise (Angelica sinensis), l'angélique asiatique (Angelica dahurica), la réglisse (Glycyrrhiza glabra), la Neolitsea cassia, la pivoine de Chine (Paeonia lactiflora) pourraient réduire certains facteurs favorisant la polyarthrite rhumatoïde.
     
  • Le cornouiller officinal (Cornus officinalis) a également été identifié comme candidat thérapeutique prometteur contre la polyarthrite rhumatoïde, car il aide à réduire l'inflammation du genou et des tissus articulaires chez la souris.
     
  • La fleur des elfes (Epimedium alpinum), dont on extrait l'icaritine, pourrait favoriser l'équilibre immunitaire et inhiber l'hyperactivité de globules blancs néfastes dans certaines maladies auto-immunes comme le lupus.
  • Le défi à relever : pour être efficaces chez l'être humain, ces plantes doivent être prises à haute dose. Reste à trouver la galénique adaptée. 

 

 

Source



20/06/2025
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