Apprendre à établir nos frontières...
Envoyée mercredi 12 octobre 2011 à 00:00:00
Avant de construire un mur, je chercherais à savoir
Ce que je mettrais à l’intérieur et ce que je laisserai à l’extérieur.
Robert FROST
Nous voulons que notre vie soit sans limites ; il nous faut donc apprendre à poser des bornes qui protègent, entretiennent et soutiennent tout ce que nous chérissons. Pour la plupart d’entre nous, établir nos frontières est très pénible ; nous nous en abstenons donc jusqu’à ce que notre seuil de tolérance soit dépassé.
Pour délimiter nos frontières, nous devons apprendre à dire « jusque-là et pas plus loin ». Cela demande de parler haut et fort, d’exprimer nos besoins, d’indiquer clairement nos préférences. Ces moments sont tendus et peuvent facilement donner lieu à de véritables confrontations, avec leur lot de larmes, de malentendus et de propos blessants. C’est pourquoi tant de femmes préfèrent se taire ; leur rage réprimée leur enlève pratiquement l’usage de la parole et les rend incapables d’exprimer leurs besoins, quels qu’ils soient.
Apprendre à dire non est une bonne façon de commencer à établir nos frontières. « Non » peut être un mot tout aussi merveilleux que « Oui », affirment l’auteur John Robbins. « Chaque fois qu’on nie son besoin de dire non, le respect de soi diminue » écrit-il.
« Dire non à certains moments n’est pas seulement notre droit, c’est notre responsabilité la plus profonde. Car c’est nous faire un cadeau à nous-mêmes que de dire non à ces vieilles habitudes qui dissipent notre énergie, non à ce qui nous prive de la joie intérieure, non à ce qui nous distrait de notre but.
C’est aussi un cadeau à faire aux autres que de dire non quand leurs attentes sonnent faux, car ce faisant, nous les libérons en leur donnant l’occasion de découvrir plus pleinement leur vraie voie. Dire non peut être libérateur quand cela exprime notre engagement à faire valoir ce que nous croyons être un besoin authentique ».