Le Dernier Galop de Maman Vache
Le Dernier Galop de Maman Vache
(Par une narratrice qui a souffert en silence)
Je n’ai jamais eu de nom. Juste un numéro.
Jaune, accroché à mon oreille, comme une étiquette sur un sac de grains.
Mais j’étais une Mère.
Et ce matin-là, ils ont pris mon Bébé.
Il pleurait.
Pas un mugissement ordinaire — non.
C’était un cri, un appel, un arrachement.
Je l’ai entendu.
Et alors mon cœur a hurlé à ma place.
Je n’ai pas réfléchi. J’ai couru.
Sur l’herbe, dans la boue, à travers les grilles.
Je courais vers ce camion qui l’éloignait de moi.
Mes muscles me brûlaient.
Ma respiration était un feu.
Mais mon instinct ? Plus fort que tout.
Puis … mes pattes ont cédé.
Je suis tombée.
Mon flanc a heurté la terre, lourde et dure.
Et là, allongée, la tête tournée vers la route …
Je l’ai revu.
Mon petit, dans mes souvenirs, dans mes rêves.
Ses yeux humides. Son museau contre le mien.
Et dans le silence, mon cœur s’est arrêté.
Je suis morte sans révolte, mais pas sans Amour.
Ce que j’ai ressenti, ce que nous ressentons —
Ce n’est pas “juste” animal.
C’est Universel.
Morale :
La douleur d’une Mère n’a pas d’espèce. Le lien entre une Mère et son petit est Sacré, qu’elle ait deux jambes ou quatre pattes. Si nous voulons être humains dans le cœur, alors la compassion ne doit jamais être sélective.
« La véritable Grandeur d’une Civilisation se mesure à la manière
dont elle traite les plus vulnérables. »
Barbesànthiel
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