Un nouveau « Peuple de Vaccinés »...
C’est Ernest Renan qui, le premier, a émis l’idée qu’une religion est à l’origine « une secte qui a largement réussi ».
Nous sommes maintenant nombreux à remarquer que nos élites affichent un comportement qui s’éloigne de plus en plus du rationnel, et qu’elles tiennent des propos qu’on accepterait plus facilement s'ils sortaient de la bouche de gourous de sectes. D’ailleurs, depuis peu, j’entends régulièrement s’exprimer tout haut l’idée que ce que M. Macron a nommée une « guerre », en est bien une, et non des moindres : une guerre de religions.
Il est de fait que les médias « mainstream » ont tendance à mettre systématiquement en relief le conflit plus ou moins larvé, opposant ceux qui professent une foi indéfectible dans le discours scientifique politiquement correct, et ceux qui remettent ce discours en question. Ceci, bien sûr, ne contribue pas à apaiser les esprits, car ces mêmes médias oublient de mentionner que la plupart de ceux qui expriment leurs doutes le font en termes mesurés et raisonnables, dans le but justement d’éviter d’entrer dans le jeu pervers de la dualité : « J’ai raison et ils ont tort ». Ces nouveaux « incroyants » sont couramment catalogués comme complotistes sans cervelle, « magma » qui ne connaît rien à la science, et plus récemment : personnes vulnérables sombrant dans des dérives sectaires.
En parallèle, que ce soit sur la toile ou dans le monde réel, j’entends maintenant des personnes de tous âges et de tous milieux exprimer leur malaise face à la violence avec laquelle nous est assenée la doctrine prêchée par nos « élites » scientifiques et politiques actuelles. Une doctrine que beaucoup osent désormais nommer sans ambage : la nouvelle religion mondiale.
Du reste, nombre de fidèles de religions traditionnelles bien établies, se sentent moralement obligés de passer par un baptême d’un nouveau genre, celui de la vaccination, pour obéir aux injonctions de leur hiérarchie spirituelle. Ces croyants sincères pensent ainsi protéger leur prochain et se protéger eux-mêmes. Ils ne réalisent pas le risque qu’ils encourent de glisser insidieusement d’une foi pure en un Dieu qui leur demande de sauver leur âme, à une foi aveugle en une technologie dont d’aucuns prétendent qu’elle sauvera leur corps. Alors, nous sommes en droit de nous poser la question : assistons-nous à l’émergence de la nouvelle Église de l’immunité artificielle ? Une Église qui exigerait du croyant qu’il adore une substance créée par l’homme, en lieu et place d’adorer un Dieu ? Et qui demanderait au croyant de communier régulièrement avec ce produit tout droit sorti d’un laboratoire en le faisant pénétrer dans son corps, corps qui deviendrait alors le temple de la sainte Substance ?
Et la vie intérieure dans tout cela ? Eh bien, elle semble avoir totalement disparu de l’équation. Car, par définition, une religion vouée à la technologie ne peut s’intéresser qu’au corps, qu’à la forme extérieure et matérielle de notre être.
Reprenant et élargissant l’idée originale d’Ernest Renan, J.F Kahn l’a fait suivre par cette petite phrase : « On donne d'ailleurs le nom de secte à toute église non officielle qui concurrence les églises officielles » (Dictionnaire incorrect, éditions Plon).
Il se trouve que depuis quelques temps, les disciplines qui mettent en avant l’importance de la vie et de la progression intérieures, réfutant l’idée que seule compte la survie du corps, se voient qualifiées de sectes par les médias mainstream : à commencer par Le Monde dans un article du 22 août : « Complotisme, développement personnel : à quoi ressemblent les nouvelles sectes ? » Mieux encore, des disciplines millénaires comme le yoga et la méditation se voient accusées d’être le prélude à de dangereuses dérives complotistes et sectaires. Le Point n’y va pas par quatre chemins et affirme : « Jeûne, crudivorisme, méditation : ces nouvelles dérives sectaires » (avril 2021). Plus révélateur encore, cet article de l’Alsace du 24 août 2021 intitulé : « L'univers du yoga vulnérable aux théories complotistes » dans lequel on y lit que la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s’inquiète du fait que certains pratiquants de cette discipline expriment un net «scepticisme à l'égard de la médecine conventionnelle ». En d’autres termes, douter de la valeur de la médecine conventionnelle suffit à rendre un yogi suspect de complotisme et de sectarisme.
Quant à ceux qui protestent contre l’instauration du « passe » en invoquant une violation des droits de l’homme, ils ne sont pas épargnés : « Les renseignements inquiets des dérives sectaires des anti-passe sanitaire », nous apprend en août dernier RTL, qui déplore que « les thèses sur la dictature sanitaire mondiale (…) risquent de déboucher sur des phénomènes de sujétion psychologique ».
Cerise sur ce millefeuille de récriminations, le site gouvernemental vie-publique.fr nous assenait une brève étonnante datée du 3 mars dernier, que je ne peux résister à l’envie de citer dans son intégralité :
« Covid-19 : de nouvelles dérives sectaires en 2020
140 000 personnes touchées par des dérives sectaires. Entre thérapies “parallèles” et "défiance" à l’égard de la vaccination, ce phénomène constitue un point de vigilance majeur dans le contexte de la pandémie du Covid-19. C'est ce qui ressort en particulier d'un récent rapport sur les dérives sectaires. »
Pour toute personne ayant vécu l’enfer d’une véritable emprise sectaire, ces mots pourraient porter à rire – s’ils ne révélaient pas une intention sous-jacente : le culte voué à la toute-puissante substance qu’on inocule aux populations doit, « quoi qu’il en coûte », s’imposer dans nos vies, et quiconque doute du dogme officiel doit être stigmatisé, considéré comme un hérétique et traité comme tel.
Comme l’histoire des dictatures nous l’a souvent montré, un culte d’État a toujours besoin d’hérétiques, car sans eux, qui porterait le poids de la culpabilité ?
C’est curieux comme ceci me rappelle la déclaration faite par M. Véran le 26 août dernier : « Le doute [vis-à-vis du vaccin] aura tué et continue de tuer ».
Marilis Valo est écrivain.
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