COULEURS-DE-LA-VIE

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Les relations entre les Etres changent…

   Le changement de paradigme personnel ressemble à une traversée de l’Océan pour atteindre de nouvelles sphères d’évolution. Quoiqu’il fasse, le chercheur ne peut persuader tous ceux qui lui sont chers d’entreprendre ce voyage.

 

Ceux qui restent ne peuvent comprendre pourquoi leur univers familier n’a pas retenu « l’immigrant ». Pourquoi a-t-il abandonné « son pays d’origine » auquel il était accoutumé ? Et, plus triste encore, comment leur affection pour lui n’a-t-elle pas pu le retenir ?

 

Quant à celui qui a entamé un nouveau parcours de vie, il apprend qu’il ne peut pas vraiment reconstruire son « Ancien Monde » sur le nouveau continent. La distance relativise l’ancienne réalité, les communications deviennent difficiles & poignantes.

 

Quiconque entreprend une transformation personnelle quitte le « Vieux Monde » parfois d’un seul coup, ou parfois étalé sur des temps un peu plus long. Ce qui explique que certains individus soient amenés à changer d’emploi et même de vocation sous l’effet de l’éveil à une perspective nouvelle.

 

Si l’un des 2 partenaires d’un couple ne partage pas  ce profond intérêt pour le processus transformatif et la recherche de sens, il est probable que ce couple ait à en souffrir. Avec le temps, les différences pourront s’approfondir et d’anciennes blessures se rouvrir.

 

Nombre d’amitiés & de connaissances se rompent, remplacées par de nouvelles, et même par tout un nouveau réseau de soutien.

Ces relations neuves, fondées sur de communes valeurs & perspectives, ont des chances d’être plus intenses.

 

Il est compréhensible que la famille, les collègues, les amis & les partenaires conjuguaux se sentent menacés par ces changements. Il leur arrive souvent d’exercer une pression sur l’individu pour qu’il abandonne les pratiques ou les amitiés impliquées dans ce changement. Mais ces pressions ne font qu’élargir le fossé. On ne peut arrêter un « émigrant » en tentant de ranimer son espoir envers le « vieux monde »

 

Les relations sont l’épreuve du processus transformatif. Elles sont tenues de se modifier en fonction de l’intensité de la volonté propre à l’individu de prendre des risques, d’avoir confiance en son intuition, d’entretenir une relation plus élargie avec autrui et de reconnaître le conditionnement culturel.

 

Nous découvrons l’influence subtile que la coutume exerce sur notre vie. Les normes & les moeurs culturelles représentent le réservoir de conceptions toutes faites qui mènent notre existence. Nous nous accoutumons aux rôles ; ils deviennent une seconde nature que l’on ne songe pas à mettre en question. La coutume est comme une accumulation de brouillard & de fumée. On ne la remarque que lorsqu’elle est claire & nette. Les grandes lignes d’un nouveau développement culturel peuvent passer inaperçues jusqu’à ce que ses effets deviennent sensibles.

 

Ces structures bien implantées que sont le mariage, la famille, les mœurs sexuelles & les institutions sociales sont ébranlées par des structures radicalement nouvelles ou bien radicalement anciennes. Comme il n’existe pas de formule toute faite, on peut rencontrer de nombreux échecs ; pourtant un nombre croissant d’individus essaient d’y voir plus clair, d’aimer plus honnêtement et d’être moins amenés à nuire.

Vu l’absence de réponses toutes faites, la clef réside dans l’attitude qu’ils adoptent.

 

Un nouveau consensus émerge dans des institutions collectives, telles que le gouvernement, la médecine, l’éducation & les affaires...

Mais « la famille », « le mariage » et les relations sociales en général ne peuvent pas être repensés par un comité ou réformés par un programme.

 

Ce ne sont pas vraiment des institutions, mais des millions et des millions de relations – de connexions – qui ne peuvent être comprises qu’au niveau de l’individu, et seulement comme un processus dynamique. La coutume sociale est peut-être la plus profonde des transes culturelles.

 

Transcender les rôles culturels.

 

Lorsqu’on commence le processus de transformation, la mort & la naissance sont imminentes : la mort de la coutume comme autorité, la naissance du soi.

 

Dans un sens, notre effort simultané vers l’autonomie et la relation, même s’il peut sembler contradictoire, est une tentative pour être réel. Nous nous dépouillons  des fioritures & des contraintes de notre  culture : la fausse masculinité, les faux cils, les barrières, les limites.

 

Du côté des hommes il est question de caractéristiques mis en valeur par la société, telles la compétition, la manipulation, l’agression & l’objectivité.

 

Tandis que les femmes en cours de transformation découvrent le sentiment du soi et de la vocation, les hommes viennent à découvrir les satisfactions des relations sensibles.

Pendant ces changements d’égalité, la base d’interaction homme-femme subit une redéfinition. Les hommes deviennent plus sensibles, plus intuitifs, les femmes plus autonomes, plus résolues.

 

D’après la plus ancienne sagesse, la découverte de soi implique inévitablement l’éveil de traits de caractère habituellement associés au sexe opposé. Tous les dons de l’esprit humain sont accessibles au soi conscient : l’instinct de protection comme l’esprit d’indépendance, la sensibilité comme la force.

 

Si nous réalisons une telle palette de qualités en nous-mêmes, nous dépendons moins des autres, qui nous offraient en quelque sorte par intérim. Une bonne part de ce que l’on place sous le véritable amour dans notre culture correspond à un engouement pour notre moitié intérieure manquante et au besoin que l’on a d’elle.

 

Le soi transformé échappe aux compartimentations structurées par les attributions de rôle culturel, non seulement en prêtant attention aux aspects longtemps réprimés, mais aussi en reconnaissant combien les traits de caractère attribués à tel ou tel sexe peuvent être formés.

 

La force peut se changer en une forme de caricature comme le machisme, l’agression, la taciturnité, et l’instinct de protection, qui lui, peut encore dégénérer en étouffement.

Que les courts-circuits de notre spontanéité soient dus au refus ou à l’exagération, ils contribuent à l’inconscience et à l’irréalité.

 

Les rôles joués dans nos relations habituelles, tels que mari, femme, fils, fille, sœur, gendre, amant, ami de la famille, ne nous identifient pas comme des personnes et risquent de masquer notre soi authentique si nous continuons à essayer d’adapter notre comportement et nos sentiments à cette « description d’emploi ».



20/12/2007
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