COULEURS-DE-LA-VIE

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Les signes de reconnaissance.

 

    Pourquoi établissons-nous des transactions avec les autres, pourquoi éprouvons-nous cette envie impérieuse de communiquer, c’est-à-dire d’échanger ?

Parce que dès notre venue au monde, nous avons besoin, comme de l’indispensable nourriture, de l’attention  & de la considération d’autrui, et à travers ce « retour », de sa reconnaissance.

 

Etre reconnu, en tant que bébé puis enfant, c’est recevoir de nos parents, de leurs substituts ou de l’entourage, paroles, étreintes, baisers, caresses, sourires.

Etre reconnu, en tant qu’adolescent puis adulte, c’est recevoir de nos semblables en général, en plus du rapport tactile toujours apprécié, ce que l’on peut appeler des « gratifications sociales ».

A titre, par exemple, de compliments – mais aussi de reproches – qu’ils soient verbaux ou écrits, qu’ils impliquent le geste ou le regard. « Tu m’interpelles, donc je suis ! » : le contact avec l’autre, tel est bien notre quête permanente, consciente ou non.

 

Ainsi cet autre –notre réplique – nous est nécessaire, non seulement pour nous assister au besoin, mais pour nous donner, dans sa fonction de miroir, l’indispensable sentiment de notre existence.

 

L’observation suivie en milieu hospitalier de nouveau-nés jumeaux a permis de découvrir que si un nourrisson est privé de marques d’affection parentale et de l’attention du personnel soignant, il dépérit très vite.

En revanche, celui qui reçoit de son entourage les témoignages verbaux s’épanouit visiblement. Rassurons-nous, l’expérimentateur n’a opéré une telle « mise à l’écart » des bébés que sur un  laps de temps très court.

 

C’est clair, ces stimulations, réclamées dès la naissance, sont indispensables au déroulement harmonieux de notre existence.

Leur absence peut précisément aller jusqu’à compromettre la vie de certains sujets, au berceau mais aussi pendant l’enfance, l’adolescence et à l’état adulte.

 Ce véritable « état de manque » par carence stimulative est donc de se manifester à tous les ages de la vie. L’ »autre » - notre stimulateur permanent – fait bel et bien partie du fonctionnement de notre système émotionnel !

 

Nous avons tellement besoin de ces signes de reconnaissance pour, en quelque sorte, nous « sentit exister », que nous les acceptons même lorsqu’ils sont « partiels », c’est-à-dire lorsque le regard de l’autre ne se pose que sur une partie de notre personne ou de nos activités.

Et que de la même façon notre propre regard « fragmente » notre semblable.



11/02/2007
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