En Français nous parlons, en Poésie nous murmurons ...
En français, nous disons : « Tu me manques. »
Mais en poésie, nous murmurons :
« Je sculpte l’absence de ton ombre dans les lieux où ton rire dansait,
et je laisse les échos de ton souvenir habiller mes heures dénudées. »
En français, nous disons : « Je ne sais pas comment lâcher prise. »
Mais en poésie, nous confions :
« Je te garde au creux de ma poitrine comme une pierre lourde et implacable, taillée par les arêtes vives d’un passé qui refuse de mourir. »
En français, nous disons : « Je me sens perdu. »
Mais en poésie, nous soufflons :
« La boussole de mon âme tourne dans un vide sans étoile,
son aiguille attirée par des rivages que je ne peux plus appeler miens. »
En français, nous disons : « J’aimerais que ce soit différent. »
Mais en poésie, nous pleurons :
« Je verse mes larmes sur un jardin de rêves avortés,
priant pour des fleurs qui ne naîtront jamais. »
En français, nous disons : « J’espère que tu es heureux. »
Mais en poésie, nous offrons :
« Que le soleil qui caresse tes jours
soit aussi tendre que la première rosée effleurant les feuilles du laurier
sous lequel nos âmes se mêlaient jadis. »
En français, nous disons : « Tu m’as blessé. »
Mais en poésie, nous gémissons :
« Tu as semé des épines dans mon cœur avec des mains que j’adorais,
et chaque souffle désormais saigne comme un pardon
que je ne devrais pas te donner. »
En français, nous disons : « Je voulais rester. »
Mais en poésie, nous chuchotons :
« J’ai flotté au seuil de ton univers, étoile vacillante et ignorée
dans l’immensité froide de ton ciel indifférent. »
En français, nous disons : « J’essaie d’avancer. »
Mais en poésie, nous avouons :
« Chaque matin, je dénoue ton nom de mes veines, mais chaque nuit,
il renaît, tissé dans la toile de mes rêves. »
En français, nous disons : « Je vais m’en sortir. »
Mais en poésie, nous promettons :
« Je ramasse les éclats de mon être comme on cueille des fragments
de lumière, croyant qu’un jour, même les cicatrices
deviendront des joyaux. »
Avec la poésie, je grave des sentiers dans les jardins d’un ailleurs perdu,
avec des mots tissés d’ombres et de lumière,
là où mon corps n’ose s’aventurer.
Larson Langston
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