Et si le masque faisait son grand retour …
Le masque est un gadget politique qui éclipse la crise générale du système de santé.
Gérald Kierzek est un médecin urgentiste et chroniqueur santé, directeur médical de Doctissimo, il donne son avis sur le masque.
Alors que le gouvernement n'exclut plus un retour au masque obligatoire, le médecin urgentiste plaide pour des mesures plus adaptées et une vision de long terme.
Selon lui, une réorganisation de l'hôpital public est nécessaire.
Il faut déjà expliquer cette notion de triple épidémie, particulièrement anxiogène, qui ne correspond pas forcément à la réalité.
Il y a deux populations très différentes touchées par les virus saisonniers (grippe, bronchiolite) et qui n'ont ni les mêmes risques, ni les mêmes destinations hospitalières.
En effet, grippe et Covid concernent surtout des adultes fragiles, souvent âgés, malades chroniques et/ou souffrant d'obésité, alors que la bronchiolite touche essentiellement des nourrissons, ou enfants de moins de deux ans.
Les services hospitaliers potentiellement saturés ne sont pas les mêmes, puisque les premiers sont reçus par des services adultes, alors que les seconds sont dirigés vers des services de pédiatrie.
Les capacités hospitalières et le personnel dédié, médical ou paramédical, sont distincts et non interchangeables.
Il serait donc faux et particulièrement angoissant pour la population de dire que ces épidémies s'additionnent en termes de pression sur l'hôpital.
L'obligation du port masque, en particulier dans les transports en commun, n'a plus de sens pour différentes raisons :
1 -Ses bénéfices n'ont jamais été formellement démontrés pour endiguer une épidémie.
2 -Les virus de l'hiver sont particulièrement contagieux, masque ou pas.
3 -Le benchmark avec des pays ayant maintenu l'obligation dans les transports comme l'Allemagne démontrent que les vagues de contamination n'ont pas été enrayées !
Enfin, le masque ne remplace en rien des gestes barrières plus simples, comme le lavage des mains ou l'aération efficace, notamment dans les lieux clos familiaux ou professionnels, principaux lieux de contamination.
Pire le masque mal utilisé, enlevé et remis n'importe comment, donne un sentiment de fausse sécurité et de relâchement d'une hygiène minimale ...
D'Joff pour Le reporter indépendant
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