COULEURS-DE-LA-VIE

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Expressions populaires * Série D *

   Le chemin de Damas.

 

Image employée pour désigner une illumination soudaine grâce à laquelle vous trouvez subitement votre vraie voie, vos yeux se désilent, vous percevez ce qui vous convient, vous êtes changé, transformé, converti.

 

Saul de Tarse romain, agent du clergé juif, persécuteur des premiers adeptes du Christ, responsable, entre autres condamnations, de l’exécution de saint Etienne, eut sur la route, aux approches de Damas, une vision : Jésus lui apparut et il entendit sa voix.

 

Il devint l’un des plus ardents & actifs propagateurs du christianisme : ce fut saint Paul, l’Apôtre.

 

Une épée de Damoclès.

 

Danger qui menace toujours l’homme, même au milieu de la plus grande prospérité, qui peut lui tomber dessus d’un moment à l’autre.

 

« Tu envies ma place, prends-la », dit Denys l’Ancien, tyran de Syracuse, à l’un de ses courtisans qui vantait sans cesse son bonheur.

 

Installé sur un lit couvert de pétales de roses, Damoclès dégustait les mets & les vins les plus exquis lorsque levant les yeux, il vit, tenant que par un crin de cheval, une lourde épée suspendue au-dessus de sa tête. Jetant sa coupe pleine, il prit la fuite, comprenant que tout élévation se paie, généralement, par de grands principes.

 

Le tonneau des Danaïdes.

 

C’est un gouffre où l’argent disparaît, un cœur dont rien ne peut combler les désirs, une mémoire qui ne retient rien, une avidité vaine & sans remède.

 

Le soir de leurs noces, les 50 filles de Danaos tuèrent, sur l’ordre de leur père, leurs 50 époux, sauf une qui épargna le sien, Lyncée.

A la suite de quoi, elles cherchèrent le bonheur dans les bras de 50 beaux jeunes Argiens. Mais Lyncée vengea ses frères en les massacrant toutes. Depuis lors, les 50 Danaïdes demeurent aux Enfers où elles emploient leur temps à remplir un tonneau dont le fond est percé.

 

L’abomination de la Désolation.

 

Comble de l’impiété, du péché, de la profanation. Et ça nous fait rire.

 

La faute est aux prophètes de malheur, tel Jérémie, qui lançaient leurs imprécations sur la foule grouillant autour du temple de Jérusalem.

Leur exagération calamiteuse, dont l’Ancien Testament garde l’écho, nourrit encore notre ironie, notamment quand elle s’exerce contre les tenants des usages & des idées reçues, contre un conformisme particulièrement désuet ou un fanatisme excessif. Alors, la moindre peccadille devient l’ « abomination de la désolation ».

 

La loi de Diomède.

 

Précaution de faire marcher les autres devant soi dans les passages ou les situations périlleuses, comme le fit Ulysse à l’égard de Diomède, lorsqu’ils revenaient de leur expédition clandestine dans le camp ennemi.

 

Le robuste Diomède, « au puissant cri de guerre », occupe, dans l’Iliade, une place importante par ses exploits et sa participation aux ruses célèbres de son inséparable ami Ulysse.

Avec lui, il fut de ceux qui se cachèrent dans le cheval de bois et, avec lui, déroba aux Troyens le palladium, la statue protectrice d’Athéna.

 

La pomme de Discorde.

 

Sujet de querelle, cause de désaccord, occasion de division, d’opposition.

 

Eris, la Discorde, furieuse de n’être pas admise aux noces de Thétis & de Pélée, lança sur la table du banquet qui rassemblaient dieux & déesses une pomme portant ces mots : « A la plus belle ! »

 Aussitôt, les 3 grandes divinités, Vénus, Minerve & Junon se la disputèrent.

 

Pour les départager, on fit appel à l’innocence d’un jeune berger, Pâris, fils de Priam, roi de Troie, qui donna la pomme à Vénus. Désormais sa protectrice, elle lui permit d’enlever Hélène, la belle épouse de Ménélas.

Et la guerre de Troie eut lieu…



19/01/2008
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