COULEURS-DE-LA-VIE

    Le bonheur ne cesse de nous parler : « J'ai toujours été avec toi et bien souvent tu ne me pressens pas, tu ne me vois pas et surtout tu ne me cherches pas.

Pourtant, si tu penses à moi, je peux ma manifester où que tu sois.

Peut-être pas d'une façon aussi péremptoire que tu l'espères, mais par un détail fugace, comme ce brin d'herbe dans le vent qui te parlera de la fragilité des choses et de la vivacité de la vie, par une tâche de soleil sur une feuille d'arbre, par un sourire courant sur des lèvres amicales, dans le vol des oiseaux – et quelle leçon de légèreté nous apportent-ils.

Partout je suis en étincelles et ne demande qu'à enflammer ta vie, ne fût-ce qu'un instant, instant auquel je donnerai une profondeur d'éternité… »

Le Bonheur à ce pouvoir de faire se confondre la ligne d'horizon avec la ligne du ciel.

Le bonheur qui dure vient d'En Haut, celui qui est éphémère d'En Bas. Fais en sorte que celui d'En Haut rejoigne celui d'En Bas dans une tournure de temps  qui t'enrichisse.

Le Bonheur a besoin non seulement qu'on l'apprivoise mais qu'on l'exalte constamment dans son flamboiement. C'est par le souffle de ta joie que tu peux entretenir sa vie en toi. Tu le tireras, ce souffle, de tes meilleures pensées afin qu'elles en soient son p^lus vivace combustible.

Pressentir le Printemps dans l'Hiver, c'est flairer dans un présent glacé le futur du Bonheur.

Fais comme les abeilles : dans les brosses de tes pensées ramasse tout pollen des bonnes paroles qui peuvent fortifier un état de Bonheur. Cherche son liquide sucré au fond de la corolle de ton âme.

Autre formule : si tu veux être heureux, unis ton sang à la lumière, Comment ? Par des pensées solaires.

Tous les soirs, avant de renter chez toi, n'oublie pas de secouer de tes pensées les poussières rongeuses de l'Epreuve…