COULEURS-DE-LA-VIE

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Avons-nous vraiment le sens de la Fête ?

   Mis à part quelques fêtards invétérés, on observe que dans l'ensemble les gens s'amusent peu. On organise bien quelques réunions, de temps à autre, voire régulièrement, où l'on est censé s'amuser. On célèbre anniversaires, mariages, arrivée ou départ d'un lieu de travail.

 

On y rencontre,  hélas, peu de personnes véritablement joyeuses.

Quand ces soirées ne sont pas tout simplement sinistres !

 

Pour y remédier, on invite aussi des bouteilles avec ou sans bulles ou les deux, sans parler des drogues plus ou moins dures « pour s'éclater » et l'atmosphère s'échauffe…

Il existe pourtant une population toujours prête à faire la fête  et à la suivre « pour de vrai ». Bien sûr que ce sont les enfants ! On y voit encore ce bel enthousiasme chez les supporters lors des matchs pour remarquer que ce sont justement ceux qui ont su garder, en eux, une part d'enfant, qui s'amusent vraiment.

 

Les autres invitent la bouteille pour avoir l'air d'y croire… Pour se faire croire qu'ils sont heureux.

 

Pourquoi la majorité de la population est-t-elle si morose ?

Parce que la plupart des personnes vivent un conflit entre religion et spiritualité. Beaucoup ont déserté les religions pour leur incohérence, sans accepter cette quête de spiritualité qui sommeille toujours en eux. Ce conflit est né entre une quête, réelle mais inconsciente, et le refus de celle-ci. C'est d'ailleurs ce besoin inconscient qui explique l'engouement pour le fantastique, le surnaturel et favorise parfois le charlatanisme dans ces domaines. A ce stade, on ne peut même pas imaginer que la spiritualité puisse exister en dehors des religions…

 

On pourrait pourtant définir cette quête très simplement. Pour certains, ce serait par exemple, « comment devenir chaque jour une meilleure personne » ? Une meilleure personne pour  sa famille et son travail, pour son voisin, pour son chien, pour son environnement, son jardin et la planète toute entière !

 

Une meilleure personne pour soi-même qui en a tellement besoin !

 

Une quête que chaque personne, éprise de perfection, enferme au plus profond de soi. Même si pendant un temps, longtemps, le besoin d'amélioration reste cantonné d'ordre matériel.

 

Nous sommes moroses tant que nous croyons au « péché » et à ses interdits, tant que nous nous sentons sous un joug que nous n'admettons pas, qui nous révolte. Tant que nous tentons de cultiver une vertu sans savoir pourquoi.

 

Et c'est au moment où nous nous commençons réellement notre « quête » en pleine conscience que tout se transforme, comme si tout s'éclairait de l'intérieur. Pas besoin de gourou ou de maître à penser, pas ou plus besoin de ces dogmes qui en contredisent d'autres, rien que soi à la rencontre de Soi.

 

Un magnifique voyage initiatique qui ne s'arrête jamais, la quête est longue…

 

Comment réaliser notre quête personnelle, notre « légende personnelle » comme l'exprime joliment Paulo Coelho dans  « l'Alchimiste ».

Tout comme, aussi le Roi Arthur avec sa quête du Graal...

 

Notre quête porte sur l'amélioration de soi. Mais pour qui ?  Pourquoi chercher à s'améliorer ? Quel but, quelle récompense, nous attendent au bout du compte ? Y en-t-il seulement une ? Et pour y accéder, la quête a-t-elle besoin d'être douloureuse ?

 

C'est parce que nous ne parvenons pas à satisfaire nos besoins essentiels que la fête est gâché, que la vie est morose. C'est ce qui empêche de dormir et fait acheter autant de somnifères. C'est aussi pour les mêmes motifs que l'on se bourre de tranquillisants dans la journée, que l'on ingurgite des excitants le matin ou des tonnes de café. Le pire est que certains croient entretenir, en même temps, une véritable quête de spiritualité, sans comprendre pourquoi ils n'avancent pas.

 

Beaucoup de personnes dites « sur un chemin d'évolution » refusent la matérialité. Ils croient accélérer leur ascension alors qu'ils la retardent.

Ils n'avancent pas parce qu'ils croient bien faire en refusant une partie de leurs besoins.

 

Non seulement il n'y a pas de mal à vouloir vivre pleinement, totalement la matérialité et la vie qui va avec, mais c'est une étape indispensable à la spiritualité. On ne peut pas évoluer dans la frustration.

 

Refuser la matérialité revient à vouloir construire une maison en oubliant les fondations.

 

Refuser de vivre pleinement ce que portent les trois autres éléments, c'est vouloir accéder au cinquième étage d'une maison sans vouloir construire l'escalier : ça ne marche pas ! La fête est gâchée !

 

Si vous arrivez  à concilier matière et esprit à l'intérieur de vous, plus besoin d'alcool pour animer la fête car elle est permanente. Elle explose à l'intérieur pour illuminer l'extérieur, se répandre et rayonner.

 

Enfin débarrassé des masques et des contraintes, l'homme n'a plus besoin d'entrer dans la fête qui devient un état d'être pour lui permettre de …danser sa vie !



24/12/2006
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