COULEURS-DE-LA-VIE

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Expressions populaires * Série E *

   Sous l’ égide de …

 

Sous un bras protecteur, encouragé, soutenu par de puissants appuis, sous le patronage, les auspices d’un pouvoir ou de maîtres influents.

 

L’égide était le bouclier miraculeux de Zeus & d’Athéna, recouvert de la peau de la chèvre Amalthée. Athéna plaça en  son milieu la tête de Méduse qui pétrifiait tous ceux qui la regardaient.

 

Pour leur usage, les Romains avaient réduit ce talisman à une tête de Méduse, colifichet militaire, dont ils ornaient la poitrine des héros, des généraux & des empereurs.

 

L’Eldorado.

 

Pays merveilleux où il n’y aurait qu’à se pencher pour ramasser des trésors à foison, lieu chimérique de délices & de facilités.

 

Ce pays imaginaire se situait, dans l’espérance des conquistadores espagnols, entre l’Amazone & l’Orénoque. C’était, dans leur rêve et, d’après les récits féériques des conteurs indigènes, un territoire où l’on trouvait des richesses à profusion, le pays doré, el dorado.

Des fous de l’El Dorado qui s’enfoncèrent dans la forêt à sa recherche ne furent saufs que ceux qui eurent la sagesse de revenir promptement sur leurs pas.

 

Le bouc Emissaire.

 

Celui que l’on charge, que l’on accuse, sur qui l’on fait retomber les erreurs et les fautes des autres, que l’on force au rôle de responsable.

On dit aujourd’hui, en langage relâché, « qu’il porte le chapeau ».

 

Chez les Hébreux, à la fête des Expiations, le Grand Prêtre chassait vers le désert, avec des imprécations, un malheureux bouc chargé de tous les péchés d’Israël et de toutes les malédictions.

C’était le  «  bouc pour Azazel » (Lév. XVI).

 

Descendre de son Empyrée.

 

Pour une personne altière, quitter les hauteurs où elle se tient habituellement, daigner sortir de ce qu’on appelle aussi sa tour d’ivoire.

 

Mais une tour autrement élevée, puisque l’Empyrée était la 4e sphère céleste dans le système de Ptolémée, la plus haute, le séjour des dieux et, par extension, des bienheureux.

 

Les langues d’Esope.

 

Ce qui est à la fois le meilleur & le pire.

 

Le célèbre fabuliste Esope, esclave des Xanthos, reçut de son maître l’ordre d’apprêter pour ses invités ce qu’il y avait de meilleur.

Esope ne servit que des langues préparées, il est vrai, diversement.

 

« La langue, expliqua-t-il, est ce qu’il y a de meilleur. Elle est le lien entre les hommes, la clef de la civilisation, elle sert à louer des dieux… »

 

Xanthos lui ayant alors demandé d’acheter au marché ce qu’il y avait de pire, Esope rapporta encore des langues : 

 

« La langue, n’est-elle pas la mère de tous les maux ? Elle transmet les mensonges et les calomnies, elle divise les hommes… »



19/01/2008
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