La résonance morphique
On ajoute de plus en plus foi à l'idée d'une forme de mémoire biologique collective qui ne suivrait pas les règles normales. Rupert Sheldrake, un biologiste de Cambridge, appelle ces phénomènes la "résonance morphique". Cette notion est très proche du concept de corps subtils que l'on trouve dans de nombreuses cultures et systèmes de croyances. Tous deux impliquent l'existence de quelque chose "au-delà du physique".
La résonance morphique tente d'expliquer pourquoi, après qu'une génération de rats a appris à effectuer un tour, les générations suivantes, en d'autres lieux, semblent l'apprendre plus vite. Et pourquoi, après qu'une mésange bleue a appris à tirer du lait d'une bouteille en en crevant à coups de bec la capsule en aluminium, d'autres mésanges bleues se sont mises soudain à faire la même chose dans toute l'Angleterre. Les mésanges bleues ont témoigné d'un nouveau savoir-faire, alors qu'il n'existait pas de moyen évident pour que l'information se transmette. Jane Thurnell-Read
Ce phénomène ne vaut pas seulement pour les mésanges bleues : les êtres humains possèdent apparemment des aptitudes similaires. La théorie originale, publiée en 1981, a été accueillie avec scepticisme & hostilité par la communauté scientifique. Elle a cependant déclenché une série d'expériences intéressantes. L'Institute of Noetic Stuedies, en Californie, a organisé un concours pour étudier le phénomène. On a demandé au sujet de l'expérience d'apprendre par cœur des groupes de lettres apparaissant sur un écran d'ordinateur. Les résultats ont montré que, après qu'un 1er groupe avait effectué le test, le groupe suivant apprenait plus facilement. L'une des expériences primées a été menée à Nottingham, en Angleterre. On a demandé à des étudiants de résoudre 4 grilles de mots croisés dont 2 avaient été publiées dans un journal londonien. Bien que les étudiants n'aient vu aucune d'entre elles auparavant, ils ont eu moins de difficulté à résoudre les deux qui avaient déjà été publiées. Ces tests montrent que l'acquis d'une expérience antérieure peut être transmis, on ne sait comment, sans qu'il y ait de communication évidente entre les sujets. Un tel mécanisme prend un sens en termes de survie de l'espèce : si l'acquis obtenu lors d'un apprentissage & de l'accomplissement d'une tâche peut bénéficier à d'autres que ceux qui les ont effectués, le savoir-faire de toute l'espèce s'accroît, et donc sa capacité à survivre et à prospérer.
Sheldrake développe l'idée de la résonance morphique pour résoudre le problème du développement de l'œuf en poussin. Il postule l'existence d'un schéma directeur non physique contenant l'information nécessaire. Cela expliquerait aussi pourquoi, lorsqu'une blessure guérit, le processus de cicatrisation s'interrompt au moment précis ou le nouvel épiderme arrive au niveau de l'épiderme environnant. Sheldrake soutient que ces schémas directeurs non modifiés par les générations antérieures d'individus d'une espèce : il existerait un lien entre générations à travers le temps et l'espace. Si cette théorie est exacte, on se trouve en présence d'un mécanisme grâce auquel des membres d'une espèce peuvent communiquer sans recourir au sens physiques normaux. De toute évidence, il ne s'agit pas là d'une communication consciente.
La "preuve" de l'existence de la résonance morphique & des corps subtils est à rechercher dans leur effet sur le monde physique. Pourtant, la réalité de ces concepts ne peut pas être prouvée à l'aide d'outils propres au monde physique. Ce serait comme demander à quelqu'un de se servir de ses yeux pour détecter des odeurs, ce qui est impossible. Cela ne veut pas dire que les odeurs n'existent pas, mais uniquement que l'œil comme instrument de détection n'est pas approprié à cette tâche.
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Une force de liaison ?
Tous ces phénomènes laissent supposer que quelque chose occupe l'espace entre les corps physiques ou, à tout le moins, que des liaisons peuvent se faire à travers le vide et qu'une sorte d'"énergie" peut être perçue.
Dans son livre Hands of Light, la voyante Barbara Ann Brennan écrit :
"J'ai découvert que toute chose était entourée d'un champ d'énergie semblable à la lueur d'une bougie. J'ai aussi commencé à remarquer que tout est relié par ces champs d'énergie, qu'il n'y a pas d'espace sans champ d'énergie. tout, y compris moi-même, vit dans un océan d'énergie"
La plupart des gens ont l'impression que l'espace entre les objets est vide ou seulement plein d'air. Pensez cependant à l'effet que certaines personnes ont sur vous dès qu'elles entrent dans la pièce. Il arrive que leur présence & leur énergie (bonne ou mauvaise) les précèdent ; vous êtes conscient de leur arrivée avant même de les avoir vues.
Songez aussi à la façon dont l'énergie d'enfants hyperactifs emplit un local. Leur présence déborde de leur corps physique. Il nous est arrivé à tous de "sentir" quelqu'un nous regarder et, en nous retournant, de constater que c'était bien le cas. Bien que nous n'ayons pas vu la personne, son regard nous a forcés à nous retourner. Il est difficile de dire quelle partie de nous a éprouvé cette sensation, mais ces exemples montrent que notre perception s'applique à d'autres objets que les corps physiques et au-delà de ce que nos sens ordinaires peuvent percevoir. De même, il est arrivé à la plupart d'entre nous de recevoir un appel téléphonique d'une personne juste au moment où nous pensions à elle et où nous allions décrocher le téléphone. Nous imputons simplement ces événements au hasard, mais le moins qu'on puisse dire est que les coïncidences de ce genre sont fréquentes ! Il semble exister un lien invisible entre nous & les autres, surtout ceux que nous aimons.
Cette force de liaison pourrait bien être le principe de vie commun à tous les êtres vivants. Selon les traditions, celui-ci porte des noms différents : la force vitale, Ki, énergie vitale, Prâna. Toutes ces notions laissent entrevoir l'existence d'un lien entre les gens, et certaines permettent même de supposer un lien entre les êtres humains & les objets inanimés.
Certains physiciens acceptent maintenant l'idée qu'une grande partie du comportement des particules subatomiques ne peut s'expliquer que par une force de liaison encore inconnue ...
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