COULEURS-DE-LA-VIE

Il y avait quelque chose de magnétique dans son sourire. Une lumière qui transformait chaque espace, qui changeait les ombres en éclats et les silences en réconfort. Mais derrière cette expression de joie se cachait un mystère, une force silencieuse qui semblait crier pour être entendue.

Un jour, alors qu’elle riait avec intensité, je ressentis quelque chose de différent. C’était comme si ce rire contenait un écho de quelque chose de familier et de profond, comme si son histoire aurait pu être la mienne. Ma curiosité me poussa à m’approcher, avec la prudence de celui qui craint de briser quelque chose de fragile.

C’est alors qu’elle commença à me révéler sa vérité. Elle me parla de blessures que le temps n’avait pas effacées, d’amours qui avaient laissé des vides impossibles à combler, et de rêves qui s’étaient évanouis avant d’avoir pu éclore. Mais tandis que sa voix tremblait parfois, elle se remplissait également d’une force indescriptible.

Je compris alors que son sourire n’était pas un masque pour dissimuler sa fragilité, mais un symbole de résistance. C’était sa façon de crier au monde que, bien qu’elle soit tombée, elle avait trouvé la force de se relever. Chaque cicatrice qu’elle portait n’était pas un signe de défaite, mais une preuve de sa lutte et de sa victoire sur la douleur.

Ce sourire était plus qu’une simple expression. C’était un drapeau flottant dans le vent, proclamant son courage et annonçant qu’elle avait survécu à chaque tempête, prête à affronter ce qui viendrait.

À cet instant, je compris que son Histoire, d’une certaine manière, était aussi la mienne. Parce que nous portons tous des cicatrices, visibles ou invisibles, qui nous rappellent que nous sommes plus forts que nous ne le croyons. Et j’ai réalisé que nos cicatrices ne sont pas une honte, mais un reflet de notre résilience et de notre humanité.

BERTILLE IRIS AHYI