COULEURS-DE-LA-VIE

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Hildegarde de Bingen (2) * Précisions

 

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Soigner mais non guérir.

 

       Il est nécessaire de préciser pour commencer que Saint-Hildegarde n'a jamais utilisé sa médecine, que ce soit les pierres, les plantes, les élixirs, etc. Sa foi et son charisme suffisaient bien souvent à soigner (elle utilisait également l'imposition des mains, la prière, bénissant pain, eau…)

 

En fait, selon Sainte Hildegarde de Bingen, le fait de guérir était l'œuvre de Dieu, et nous retrouvons souvent dans ses écrits, après le remède concernant une maladie : « …et la personne retrouva la santé, à moins que Dieu ne le veuille pas ».

Ceci nous oblige à une compréhension de ses visions.

 

Pour Ste Hildegarde, la prière, l'exercice, la danse et le chant constituent également un moyen de garder ou de retrouver la santé.

 

Elle nous fait découvrir aussi les rapports entre certains états d'être comme l'égoïsme par exemple et son effet néfaste pour certaines fonctions organiques et, parallèlement, pour son contraire, la générosité, le don de soi et l'effet bénéfique qu'apporte cette façon d'être.

 

Les pierres.

 

Parlons maintenant des pierres précieuses & semi-précieuses. Soyons très vigilants, car il n'est pas toujours aisé de s'en servir correctement. Effectivement, quand Hildegarde parle de l'escarboucle (carbunculus), certains ouvrages mentionnent le grenat tandis que d'autres parlent du rubis, et tous ont une « théorie qui tient la route » (étymologie, comparaison avec d'autres grands médecins du moyen âge utilisant les pierres, etc.) A chacun le soin d'effectuer les démarches nécessaires à une correcte utilisation des pierres.

 

Il faudrait aussi en garde les utilisateurs qu'il existe un certain nombre de publicités qui laissent paraître que certains marchands de pierres, ou même thérapeutes, vendent ou utilisent les pierre de Ste Hildegarde, alors qu'il sont remplacés par d'autres, comme par exemple le prase (prasus), souvent remplacé par un autre quartz vert (aventurine, etc.)

 

On peut trouver pratiquement toutes les pierres que mentionne  Ste Hildegarde chez les minéralogistes à prix parfois inférieur à ceux pratiqués par les spécialistes du soin et du développement personnel.

 

  

Les remèdes.

 

En ce qui concerne certaines maladies, il faut là encore savoir discerner et traduire correctement ce que Ste Hildegarde a reçu, comme par exemple le « haut-mal », qui correspond à l'épilepsie. Bien que nombre de produits entrant dans la composition des remèdes soient introuvables, ou impossibles à préparer, il en existe une grande quantité que l'on trouve facilement dans le commerce (herboristerie, magasins biologiques ou diététiques, magasins spécialisés dans la médecine de Ste Hildegarde).

 

Il faut savoir que ce n'est pas la complexité ou la rareté du produit qui va « mieux agir », mais le dosage précis et minutions qui va opérer un changement au niveau de la non-santé ou du mal-être (comme par exemple dans le dosage des épices entre pour le « biscuit de la joie ») Elle propose également la « soupe du jeûneur », à base de petit épeautre, qui va permettre un effet quasi identique au jeûne, sans faire souffrir du manque de ne pas se nourrir.

 

Préparer ses remèdes dans la prière ou le recueillement ne peut que multiplier la potentialité de la préparation.

 

Dans l'article précédent, on parlait de saignées, largement utilisées par nos ancêtres ou par la médecine chinoise, mais ajoutons aussi les ventouses, efficaces et pas chères, qu'elle nous invite à (ré) utiliser correctement.

 

Les Aliments.

 

La Sainte nous parle d'aliments de la joie, qui gardent, procurent la santé, mais aussi « ouvrent le cœur » ou peuvent rapprocher l'esprit de son état naturel (amour, paix, joie, humilité…).

 

Toute sa médecine, que ce soit les pierres, plantes, élixirs, aliments…nous amène vers un mieux-être, voire une guérison, mais ce serait déformer ses propos d'en rester là. Elle veut aussi que cette médecine nous amène à « reconnaître » Dieu dans notre corps & esprit, dans ses quatre éléments qui les composent (eau, feu, air, terre).

 

Elle nous invite par ses écrits à nous soulager de nos maux physiques & psychiques mais aussi à amener notre esprit dans un état de réceptivité qui ne peut s'opérer sans un dépassement de nos pulsions malsaines, en nous intériorisant par la prière, la dans…

 

Là est l'une des grandes médecines traditionnelles comme la médecine chinoise, indienne (ayurvédiques), pour ne citer qu'elles.

 

Pour en revenir aux aliments, prenons ce qu'elle nomme les « aliments de la tristesse ». Sur ce point, il convient de réajuster quelques éléments du précédent article.

En effet, bien qu'elle invite à ne pas consommer tel ou tel aliment, elle nous dit aussi, pour le chou & le poireau par exemple, que quelqu'un de bien-portant peut en consommer modérément.

 

Les choux : « …Les hommes en bonne santé qui ont des veines solides et ne sont pas trop gras (encore faut-il traduire et discerner ces propos) peuvent le dominer par leur force, mais ils sont nocifs à ceux qui sont gras… ».

 

Les poireaux : « …Le poireau contient une chaleur rapide & inutile comme celle que dégagent les broussailles, car elle monte et retombe vite. Chez l'homme, il provoque des inquiétudes pendant le plaisir d'amour. Si on mange cru, il est aussi mauvais pour l'homme qu'une plante vénéneuses et inutile, car il fait le contraire de ce qu'il faut pour le sang, la décomposition & les humeurs : il ne faut pas augmenter la quantité de sang, il ne fait pas diminuer la décomposition et il ne purifie pas les humeurs. Si on veut manger du poireau cru, il faut le faire tremper dans du sel ou dans le vinaigre. Qu'il reste dans le vin & le sel jusqu'à ce qu'il soit assez adouci pour y avoir perdu ses forces mauvaises. Par exemple, du matin à midi ou de none à vêpres. Ainsi adouci, il est bon à manger. Pour les gens en bonne santé, il est meilleur cru et pris de cette façon. Pour les malades, il n'est pas bon à manger car leur sang n'a pas la chaleur voulue, parce que la corruption est déjà avancée et que les humeurs sont bouillonnantes ».

(Physica I, page 104)

 

Hippocrate partageait également cet avis. « Le poireau cuit est diurétique & laxatif ; cru, il échauffe et il est pituiteux (il produit de mauvaises humeurs).

 

Pour finir qui ne fait que résumer brièvement la richesse de ses visions, il est bon de rappeler cette phrase que Ste Hildegarde mentionne et qui réunit encore une fois toutes les grandes médecines traditionnelles & inspirées, c'est de suivre la voie du juste milieu.

 

Cette simple phrase, correctement interprétée, nous oblige à aller de l'avant avec discernement et sans tomber dans un quelconque extrême, même par rapport à sa médecine.

 

Un sage disait que le corps a autant besoin de l'esprit que l'esprit du corps, car ensemble ils pourront aller boire à la source qui a soif d'être bue.



13/01/2008
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