L’aboutissement de toutes les autres couleurs.
En fait, l’Orient sut donner sa chance au noir.
Là encore cette tonalité reste liée au chaos originel mais elle revêt aussi une signification plus positive.
En Afrique du Nord par exemple, elle symbolise la fertilité, à l’image des nuages noirs annonçant la pluie bénéfique.
Chez les musulmans, le noir représente l’étape ultime pour entrer en communion avec la divinité. Dans cette religion, le blanc est traditionnellement la couleur des novices. Au fur et à mesure de leur engagement religieux, ceux-ci passent par le rouge avant d’atteindre le noir, considérée comme la couleur absolue, l’aboutissement de toutes les autres couleurs. Témoin de cette gradation mystique, la pierre noire de la Mecque.
Mais revenons à l’Occident où le noir eut bien du mal à se défaire de cette image négative, voire morbide dans laquelle il resta confiné durant des siècles.
Au Moyen Age, certaines toiles font apparaître Judas le traître revêtu de noir, tout comme Jésus lui-même lorsqu’il est tenté par le diable.
Sans compter la voile noire hissée pour apprendre à Tristan que la belle Yseut ne le rejoindrait pas…
Aujourd’hui encore, le deuil se porte impérativement en noir, couleur revêtue par les prêtres pour prononcer la messe des morts.
Mille expressions du quotidien viennent rappeler cette dimension triste, maléfique. Nous avons les « idées noires », nous « broyons du noir » lorsque nous sommes mélancoliques.
Egalement associé au mal, le noir est traditionnellement porté par le diable comme le rappellent les « messes noires ».
Et pour désigner la malveillance d’autrui, on évoque la noirceur de son âme ou de ses projets… Tout en le traitant de bête noire !
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