Le chemin et la destination …
« Le bonheur n’est pas une destination, c’est une façon de voyager »
Lao-Tseu
Oriental et Occidental : 2 approches tellement différentes de la vie, mais cependant complémentaires …
Notre esprit cartésien hisse toujours nos objectifs à atteindre à la première place. Je souhaite obtenir tel résultat et je réfléchis ensuite aux moyens d’y parvenir. Et parmi la panoplie des moyens possibles, je privilégie de préférence les plus rapides, les plus simples et les plus économes. Dans cette démarche, bien peu de place pour l’art & le rituel, seule compte l’efficacité. L’Occidental se satisfait de la qualité de son œuvre ou de son projet, une fois terminés. C’est le but qui prime, pas le chemin. Au risque d’une grande frustration une fois le but atteint.
L’esprit oriental, du moins traditionnel car le mode de pensée occidental a tendance à submerger la planète entière, place au contraire les moyens avant le but. L’objectif à atteindre devient un simple prétexte à accomplir une action. C’est le chemin qui prime, pas le but.
L’Oriental se satisfait de la manière dont il a agi. Imprégné de la quête du geste parfait et soucieux de donner un sens à tous les instants, le chemin n’est autre qu’une expérience vécue en conscience, un enrichissement de l’âme. C’est ainsi qu’au Japon la cérémonie du thé nécessite un apprentissage de 10 ans !
l’Art floral, la calligraphie ou le tir à l’arc sont d’autres exemples de disciplines sacrées qui s’acquièrent dans le cadre exigeant d’une transmission de maître à disciple.
Très créatif dans sa recherche d’efficacité, l’Occidental, lui, a inventé la technologie dans le seul but, justement, de s’épargner de parcourir le chemin : les machines feront le boulot à sa place. A condition de ne pas le rendre esclave, elles lui procurent, en théorie, plus de temps libre qu’il peut consacrer, ou pas, à des activités plus « épanouissantes ».
Une image. Il fait beau, la région est belle, c’est un jour de repos. Je dois me rendre à quelques kilomètres de là, je peux soit parcourir confortablement et rapidement la distance ne voiture (ou en bus), soit enfiler mes chaussures de marche et mon sac à dos et suivre un charmant sentier de randonnée, qui me demandera, certes, un effort mais me procurera tellement d’émerveillement.
Que vaut-il mieux ?
Tout dépend des circonstances. Si je suis attendu à une heure précise et dois trimballer de lourds bagages, un véhicule s’impose. Si je n’ai pas de contrainte de temps et peu de bagages, la randonnée remplira agréablement ma journée mais surtout m’apportera un supplément d’authenticité.
Apprenons à prendre le temps de faire, accordons plus d’attention à la beauté et l’élégance du geste. Arrachons-nous à la dictature du rendement à tout prix et accordons un peu de place au sens des choses, aussi « futiles » paraissent-t-elles. L’Orient traditionnel nous a montré le dô, la Voie …
Alors, vous êtes bagnole ou rando ? A vous de trouver le bon mix.
Jean Pierre COMO
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