Les diverses manières d’utiliser les plantes.
Les plantes fraîches ou semi-fraîches servent à faire des sirops, des liqueurs ou des teintures.
Le problème des jus est qu'ils ne se conservent pas, à moins d'être passés par des moyens mécaniques particuliers, d'avoir été aseptisés, stabilisés, ce qui n'est guère possible qu'en laboratoire ou en usine.
On trouve en France dans les Magasins Diététiques, et dorénavant même en grandes surfaces, des jus très fiables, de plantes, de légumes ou de fruits. (Label AB)
Ce sont des concentrations 5 à 10 fois plus fortes que les infusions ou décoctions. On y ajoute du sucre fin afin que le sirop se conserve, mais on ne le fait pas bouillir. Attention, les doses à boire ne seront pas les mêmes.
On compte en général 1/10e de plantes fraîches ou en poudre pour 9/10e d'alcool à 70°, et 1/5e de plantes pour les moins actives.
Faire macérer quelques semaines, filtrer et garder le liquide dans les récipients de verre bien étiquetés !
Les teintures peuvent se conserver presque indéfiniment en flacons bien bouchés à l'abri de la lumière.
Quelques gouttes suffisent en général !
C'est une infusion très longue : environ 4 à 5 heures, à froid où dans de l'eau tiédie de plantes pulvérisées. L'eau doit être bien bouillie et non calcaire.
La macération filtrée est recueillie en bouteille. Elle peut servir une semaine, diluée dans de l'eau, pour des bains de bouche ou de mains, des gargarismes ou des bains de bouche.
Des fragments de plante sont mis dans de l'eau bouillante et on laisse l'ébullition se poursuivre. On emploie en général ce procédé pour les racines, écorces, tiges & feuilles coriaces de nature qui, autrement, ne laisseraient pas aisément diffuser leurs principes actifs. La décoction peut se poursuivre de quelques minutes à une ½ heure ; on peut également mettre la plante dans l'eau froide et porter lentement l'eau à ébullition.
Les plantes, fleurs & feuilles sont, soit mises dans de l'eau froide qu'on éteindra aux premiers signes d'ébullition, soit mises dans de l'eau bouillante à ébullition retirée du feu.
L'infusion & la décoction durent en règle générale une dizaine de mn.
Il faut savoir que 10 ou 20 gr. de plante suffisent largement en principe.
Les Huiles Essentielles. (H.E.)
Le procédé le plus ancien et le mieux adapté à l'extraction des essences des végétaux aromatiques est la distillation à la vapeur d'eau.
On se sert, pour ce faire, d'un alambic. Les anciens alambics ne dissociaient pas les plantes de l'eau, si bien que les plantes cuisaient et les Huiles Essentielles avaient souvent une odeur de brûlé. Dans les alambics plus récents, l'eau et les plantes aromatiques sont soit dans une même cuve mais séparées par une grille, soit placées dans 2 cuves différentes.
La vapeur générée par l'eau en ébullition va imprégner et traverser la matière végétale et, au passage, dissoudre et vaporiser les molécules aromatiques en les entraînant vers le réfrigérant. Il y a alors un échange thermique entre l'eau froide du réfrigérant entourant le serpentin et la vapeur d'eau chargée d'essence circulant dans celui-ci. Ainsi, progressivement, on assiste à une condensation et à un retour à l'état liquide de la vapeur d'eau et de l'essence extraite.
A la sortie du réfrigérant, on assiste à la séparation de l'hydrolat aromatique & de l'H.E. Cette séparation s'opère au sein de ce qu'on nomme un « vase florentin » : le plus souvent, l'H.E., de densité inférieure à l'eau, surnage au-dessus de l'hydrolat. On la recueille et on la met en flacon afin qu'elle se stabilise, et ce repos lui est indispensable pour qu'elle acquière ses caractéristiques thérapeutiques.
Le temps de repos est d'au moins un mois, mais il est préférable d'attendre davantage avant d'utiliser une H.E. : 3 mois pour le romarin, un an pour le laurier. La conservation idéale doit se faire dans une cave fraîche.
Le temps de distillation est presque toujours supérieur à une heure et peut quelquefois atteindre une centaine d'heures en fonction des plantes.
Les rendements sont très faibles - entre 0.02 % et 1 % -, sauf pour quelques plantes : les clous de giroflier montent, par exemple, à 18 %, de même que certaines résines exotiques.
Le plus simple aujourd'hui est tout de même d'utiliser les gélules qui ont présélectionné les principes actifs des plantes.
Cela évitera tout problème de dosage, certaines plantes s'avérant dangereuses si on les dose mal.
Par sécurité il est conseillé de se rendre dans les Magasins de Produits Naturels & de Régime afin que les gélules soient 100 % végétales et non irradiées.
Il existe aussi un patch transdermique à base de plantes...
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