COULEURS-DE-LA-VIE

COULEURS-DE-LA-VIE

Les Hommes sont des actifs et ils s'oublient !

 

                                             

 

 

Les hommes n'ont pas de facilités pour vivre des moments vrais, et ils en souffrent beaucoup. Les femmes qui les aiment en souffrent également. De même que leurs enfants.

 

On ne peut écrire à propos des hommes en se plaçant en tant qu'homme, comme il a été écrit pour les femmes et tant que femme. Les observations qui vont pourtant suivre sont justes, mais ce sont des généralités et peut être, ne s'appliquent-t-elles pas à tous les hommes. Cependant, je crois qu'elles expriment une vérité qui se vérifie chez la plupart d'entre eux.

 

Cette vérité est la suivante : les hommes meurent parce qu'ils ne vivent pas assez de moments vrais.

Ils meurent sur le plan des émotions, car ils se privent eux-mêmes de l'amour  et de l'intimité dont ils ont besoin, et ils meurent aussi physiquement par leur volonté d'en faire toujours plus. Ils ne savent pas s'arrêter et se reposer, leur vie perd l'équilibre et leur corps lâche prise.

Et enfin, ils meurent sur le plan spirituel car ils ne savent pas se pencher sur eux-mêmes et commencer leur voyage vers le sacré.

Si vous êtes une femme qui aime un homme, vous avez probablement déjà ressenti cela à son sujet. Il y a quelque chose qui manque. Mais vous ne pouvez pas vraiment dire de quoi il s'agit.

Cela n'a aucun rapport avec son ardeur au travail ou la quantité de temps libre dont il dispose. Rien à voir non plus avec son âge. Ce n'est pas quelque chose de matériel.

 

C'est plutôt une sorte d'endroit en lui-même où il va rarement, l'endroit correspondant à l'instant présent, un lieu de silence, de réceptivité aux émotions et d'ouverture aux mystères de l'amour.

 

C'est là que voulez le rencontrer. Vous arrivez. Vous attendez. Mais lui ne s'ouvre pas.

 

Si vous êtes un homme, peut-être connaissez-vous la soif de moments vrais dont je parle, mais sous d'autres termes, les termes propres aux hommes. 

 

 C'est la soif de marquer un arrêt dans ce qui est incessant, de briser le rythme perpétuel des mouvements qui  peuvent changer votre vie.

C'est le désir confus et inconfortable d'aller ailleurs, quelque part, d'être différent de ce que vous êtes ici, un désir qui ne pourra être satisfait, vous le savez, en changeant de travail, de voiture ou de femme.

C'est quelque chose qui vous appelle au fond de vous et auquel vous voudriez bien répondre mais ne  savez pas comment. Une sensation d'agitation qui ne s'efface jamais.

 

Voici ce qu'il en est des hommes et des moments vrais :

 

Les moments vrais font appel à l'Être, pas aux actes.

 

Or les hommes sont des actifs.

 

Depuis que l'homme existe, et dès son plus jeune âge, il est formé pour devenir un bon chasseur, un bon constructeur, un bon protecteur des siens. Tel a toujours été le rôle des hommes, et c'est donc par leur travail, leur peine et leurs accomplissements qu'ils se définissent eux-mêmes et jugent leur propre valeur.

 

A l'inverse, notre rôle à nous, les femmes, a toujours été d'établir de bonnes relations, de faire plaisir, d'élever les enfants, de permettre les connexions.

Nous sommes devenues expertes dans l'art de ressentir des émotions et de simplement « être ».

Au cours de notre siècle, les rôles ont commencé lentement à évoluer, mais ils ont tellement longtemps ressemblé à cela que nous avons du mal à les oublier.

 

Les habitudes ont la peau dure ! La mémoire génétique influe sur beaucoup de nos valeurs et de nos comportements. 

 

Les hommes sont des actifs, c'est inscrit dans leurs gènes. C'est pourquoi, lorsqu'ils s'interrogent sur le sens de leur vie, ils considèrent leur travail, ce qu'il font concrètement, si ce qu'ils font s'inscrit dans la réalisation d'un projet, que ce soit construire une étagère dans le garage ou bien jouer une bonne partie de cartes.

 

C'est dans le concret qu'ils croient pouvoir trouver satisfaction.

 

Mais au fil du temps, la nature du travail des hommes a changé radicalement. Ils étaient des conquérants, des aventuriers, des guerriers, ils se sont transformés aujourd'hui en comptables, vendeurs ou programmateurs en informatique. Leurs combats sont différents et ils n'ont plus de terre à explorer.

 Le travail ne leur procure plus la satisfaction instantanée que procurait la construction de la maison familiale, la victoire contre l'ennemi ou le labourage de la terre nourricière à leurs arrière-arrière-grands-mères-pères.

 Leurs activités sont souvent si loin de la vie concrète qu'elles ne leur offrent pas le loisir de vivre des moments vrais.

 

Les hommes ne se sentent vraiment à l'aise que dans le monde du concret.

Ils ne sentent bien qu'avec ce qu'ils peuvent voir, toucher, mesurer.

Ils poursuivent un but. C'est pourquoi ils accordent une si grande valeur à l'acte de « faire ». En effet,  « en agissant », ils produisent un résultat qui s'inscrit dans la seule démarche qui compte pour eux : accomplir quelque chose.

 

Le type d'expériences que vous offre les moments vrais, nous l'avons vu, n'est pas forcément lié à un moment où l'on accomplit quelque chose. Ce sont des moments plus calmes, plus subtils, et dont les bénéfices sont beaucoup moins tangibles puisqu'ils sont invisibles.

 

Ce ne sont pas des expériences auxquelles les hommes accordent généralement de valeur car on ne peut mesurer le sens qu'elles peuvent avoir.

Quand un homme fait des heures supplémentaires, il est payé en conséquence, et peut mettre l'argent en poche, un bénéfice qui est mesurable et qui a un sens.

Mais s'il passe ces deux heures à discuter avec sa femme ou à faire une promenade tout seul, où est le bénéfice ? On ne peut le calculer, et il a donc moins de valeur et de sens, à ses yeux, que deux heures supplémentaires sur son lieu de travail.

 

Cette différence de valeurs est à l'origine de frustrations et de conflits incessants dans les relations entre les hommes et les femmes.

Si vous dites à votre mari que vous aimeriez passer plus de temps à parler avec lui, il vous répond « parler de quoi ? »

Sa réponse vous ennuie et vous trouble. Faut-il que vous lui donniez une liste des sujets que vous voulez aborder, et quand vous voulez le faire ? Il sait maintenant que vous voulez parler avec lui. N'est-ce pas assez ? Non, ça ne l'est pas.

Passer ensemble un moment d'intimité à simplement parler n'a probablement pas la même valeur pour lui, en tant qu'homme, qui accorde une large importance à l'acte de « faire », que pour vous, en tant que femme, qui accordez une large importance aux contacts et au fait « d'être », tout simplement.

 

Nous, les femmes, quand nous arrêtons un peu de prendre soin de tout le monde et nous occupons de nous-mêmes, nous avons de fortes aptitudes pour « être ».

 

C'est pourquoi nous aimons les moments d'inactivité, surtout avec notre partenaire. Nous savons que l'occasion de délicieux de moments vrais.

 

En résumé :

 

Les hommes ont besoin de considérer

 

les moments d'inactivité

 

comme des expériences significatives !



16/12/2006
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 502 autres membres