Les mystères du Scarabée.
Les mystères
du Scarabée.
Sacré par plusieurs civilisations, le scarabée est un insecte oublié des hommes d'aujourd'hui. Pourtant il possède le secret de notre renaissance.
Lequel d'entre nous n'a pas un jour, lors d'une promenade à la campagne, rencontré un petit coléoptère corseté de noir se promenant dans l'herbe. Nous avons sûrement reconnu le bousier dans cet insecte sans éclat et peut-être l'avons-nous regardé avec un soupçon de mépris, en égard à sa basse fonction d'éboueur. Pourtant, peut-être à part l'aigle nu le serpent, bien peu d'animaux ont été aussi vénérés que lui. On retrouve sa trace dans les grottes magdalénienne (fin du paléolithique), sous la forme de pendeloques. Il est également présent en Iran, aux Indes, en Asie du Sud-est et en Malaisie.
Au Yucatan, les femmes se servaient de scarabées vivants, ornés de pierres précieuses. Elles les attachaient sur leurs vêtements à l'aide d'une chaînette en or. Il était censé leur porter bonheur, près de Montségur, un scarabée a été gravé à l'entrée d'une grotte. Tous ces témoignages montrent bien que le Scarabée représente une forme de message à décrypter, puisque, sur les quatorze pharaons que compte la XVIIIème dynastie, dix l'ont choisi pour emblème.
Les Grecs l'appelaient Karabos, ou Kantharos d'où son nom de Carabe doré. Les Egyptiens le nommaient Khépri (revenir, renaître, recommencer) et les Scandinaves, Jötunicci (boeuf géant : est-ce un rapprochement avec les « cornes » du Lucane ?)
Si les symboles représentent des vérités universelles à partir d'association d'idées, que peut bien nous révéler le Scarabée ?
Les Egyptiens disaient de lui qu'il maîtrisait les Quatre Eléments : Terre, Air, Eau et Feu. Il est vrai qu'il pétrit sa boule d'excréments avec sa tête et ses pattes antérieures, pareil au dieu-potier Khnoum, le Bélier, et qu'il la roule ensuite à reculons à l'aide de ses pattes arrière. Dans la chambre souterraine où il la cache, c'est au tour de la femelle d'y pondre son œuf après avoir façonné la pilule en forme de poire. C'est là son côté Terre.
En ce qui concerne l'Air, il est vrai que le Scarabée vole, ce qui l'apparente à l'oiseau, lui-même messager des dieux. Son vol est vibrant, sourd, rappelant le Souffle de l'Esprit planant sur les eaux.
Quant à l'eau, s'il est vrai, au premier abord, qu'elle ne semble pas revêtir une importance pour cet insecte terrestre, elle n'en pas moins indispensable à sa survie. En effet l'enveloppe dans laquelle l'oeuf, la larve, puis la nymphe subissent leurs inévitables métamorphoses, est si dure, que l'insecte parfait, au terme de son cycle, serait incapable de s'en libérer et mourrait emprisonné.
L'instinct de la femelle pousse à pondre son œuf de telle sorte que la sortie du jeune coïncide, 28 jours plus tard exactement, avec la montée de la nappe phréatique qui viendra ainsi ramollir la poire et libérer le scarabée.
Il est vrai, que le Feu-chaleur provoqué par la fermentation du fumier en décomposition, permet à l'œuf se de développer dans cet incubateur improvisé.
Le Livre des portes explique comment Osiris, le Dieu-Chair, pénètre dans l'Amenti (mondes inférieurs) pour y reprendre force & vigueur, avant d'être expulsé de la Terre-Mère par Khépri, ce Scarabée de l'aube.
« Osiris est un dieu noir », disaient les Egyptiens, et noire aussi est la carapace du Scarabée Sacré. Tous deux nous parlent de renaissance, de résurrection & de l'éternel retour des énergies.
Voilà pourquoi, sur le cœur des momies, était placé un scarabée, le plus souvent en cornaline, car après le passage obligé dans le Sarcophage (mangeur de chair) le pharaon était appelé à renaître, comme le Phénix.
Après sa disparition, un nouveau pharaon était investi des mêmes pouvoirs et la lignée se perpétuait, le roi-prêtre ne pouvant pas mourir.
Cela rappelle une phrase qui se disait chez nous : « En France, le roi ne meurt pas ».
Cette faculté de résurrection attribuée à Osiris et au Scarabée a inspiré des prophètes & des philosophes.
Horapollon, dans son ouvrage : « Hiéroplyphes », qualifie le Scarabée de monogénès (qui s'est fait lui-même).
Plus tard, Saint-Ambroise, assimile le Christ, au Scarabée, car, dit-il, il pétrit notre matière et la transmute en or divin.
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