Les Vieilles Coutumes de la St Valentin.
Jadis, en Angleterre,
La veille du 14 Février, les jeunes gens & les jeunes filles se réunissaient et on tirait au sort, de façon que chaque garçon eût une dame comme Valentine et en fût le Valentin.
Il arrivait aussi qu'on mît dans l'urne des noms de personnes non présentes, et ce n'était qu'après coup qu'un Valentin apprenait l'honneur qui lui était échu, honneur dont parfois il se serait bien passé. Car on trichait et certaines dames s'arrangeaient pour gagner à cette loterie un Valentin susceptible de faire de beaux cadeaux.
C'est même cet abus qui a fait tomber le Valentin's day en désuétude dans le monde aristocratique.
Aujourd'hui la fête en question se perpétue dans la classe ouvrière, parmi les employés, parmi les demoiselles de magasin et les servantes, à peu près comme chez nous
Ces coutumes sont les caractéristiques de chaque pays ; l'âme du sol natal a trop de tendance à disparaître, et le pittoresque à s'effacer, pour faire place à je ne sais quelle uniforme & désespérante grisaille.
Son origine ? Ici, les savants commencent à ergoter. On sait tout juste que St Valentin est le nom d'un prêtre martyrisé en l'an 270 de l'ère chrétienne, ou en 306. Ce que l'on sait encore, c'est que, le dimanche des brandons, c'est-à-dire le 1er dimanche de Carême, dans certaines communes de Normandie, les jeunes filles choisissaient jadis un jeune homme, un « Valentin », et lui apportaient un présent. Il y a lieu de supposer que la coutume normande -au surplus disparue- datait du temps des hostilités anglo-normandes.
Elle se pratique en Angleterre depuis toujours ; elle est même consacrée par la littérature.
Au 4e Acte de Hamlet, au cours de la scène de la folie, la pauvre Ophélie chante :
« C'est demain
Lui dit sa joyeuse voisine ;
Attendez-moi de bon matin,
Je serai votre Valentine. »
Et le même Shakespeare revient, par un anachronisme bizarre, à la légende en question au 4e Acte du Songe d'une nuit d'été, lorsque, dans le palais féérique où il réunit Titania, Obéron, Thésée, Démétrius & Lysandre, il fait parler de
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D'après Louis Schneider.
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