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11 millions de foyers vont subir une hausse de leur facture d'électricité au 1er février. Ces clients ont souscrit à des contrats bien spécifiques.

La baisse annoncée des prix de l'électricité à de quoi susciter beaucoup d'espoir chez les Français. Après avoir connu, entre 2022 et 2024, une forte inflation sur les prix de l'énergie, les ménages voient une accalmie se dessiner à l'horizon. En effet, une importante partie des foyers utilisant l'électricité au quotidien dans leur logement vont constater un allègement de leur facture au 1er février 2025.

A cette date, les factures de 23,4 millions de ménages vont baisser d'environ 11 ou 12%. Cette diminution s'explique par la réduction des tarifs de l'électricité : le prix du kilowattheure chutant de 15% selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Dans le détail, les 20,4 millions de ménages abonnés au tarif réglementé d'EDF ou d'entreprises locales comme ES Strasbourg ou GEG vont profiter de cette baisse des factures. Idem pour les 3 millions de clients ayant souscrit à des offres indexées sur le tarif réglementé, et ce, quel que soit leur fournisseur (Total Energies, Engie, ENI, Octopus Energy etc.).

Cependant, la situation s'annonce moins favorable pour les 11 millions de clients ayant souscrit une offre de marché non indexée sur le tarif réglementé. Ces contrats, souvent présentés comme "à prix fixe", comportent en réalité des variables susceptibles d'évoluer. Seul le prix de l'électricité demeure stable, tandis que les autres composantes de la facture, comme les taxes notamment, peuvent évoluer.

Or, au 1er février 2025, le Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité (TURPE) connaît une augmentation. Cette partie de la facture d'électricité, permet de financer l'acheminement de l'énergie jusqu'aux compteurs des consommateurs.

Après une hausse de 4,8% en novembre 2024, une nouvelle augmentation de 2,9% est programmée pour février 2025, portant l'augmentation totale à 7,7%, conformément aux recommandations de la CRE.

Une autre taxe sur l'électricité est également revue à la hausse. Il s'agit de l'accise sur l'électricité, un impôt appliqué sur l'utilisation du réseau électrique. Le montant de cette taxe passe au 1er février de 21 à 33,7 euros par mégawattheure, soit une augmentation de 60%. Ces différents facteurs combinés conduisent à une situation où le prix moyen du kilowattheure, qui s'établissait à 0,2219 euro TTC en décembre 2024, devrait atteindre 0,2414 euro en février 2025, soit une hausse de 8,78%, selon un calcul effectué par le comparateur en ligne Selectra.

Cette augmentation place ces offres significativement au-dessus du futur tarif réglementé d'EDF, estimé à 0,2164 euro par kilowattheure TTC.

Cette évolution tarifaire dessine une nouvelle cartographie de la consommation électrique en France, où coexiste des situations contrastées.

D'un côté, près de 23 millions de foyers et 1,6 million de sites non-résidentiels, principalement des petits professionnels, bénéficieront d'une réduction substantielle de leurs factures. De l'autre, une part importante de la population devra composer avec une augmentation significative de ses dépenses énergétiques.

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