Le signe de Croix
Au nom du Père,
La main sur le front.
Je voudrais écrire Dieu
sur tous mes rêves.
Je voudrais marquer Dieu
sur toutes mes idées.
Je voudrais que la main de Dieu
soit sur toutes mes pensées.
Au nom du Fils,
la main sur le cœur.
Je voudrais chanter Dieu
avec tous les mots de mon amour.
Je voudrais planter Dieu
dans tous les jardins de ma tendresse.
Au nom du Saint Esprit,
La main qui fait la traversée
et le voyage depuis l’épaule
jusqu’à l’autre épaule.
Je voudrais écrire Dieu sur tout moi-même.
Je voudrais m’habiller de Dieu
de haut en bas
et d’une épaule à l’autre.
Je voudrais que le grand vent de l’Esprit
souffle d’une épaule à l’autre,
d’un bout du monde à l’autre
jusqu’aux extrémités de la terre.
Sans forcément trop y penser, presque machinalement,
les fidèles ont l’habitude de faire le signe de croix
en entrant dans une église, au début d’un office,
pendant une célébration
ou encore pour démarrer et conclure une prière.
Un geste simple, rapide et qui, si on prend le temps d’y réfléchir,
est un bouleversant condensé de la foi chrétienne.
Deux mystères, celui de la Sainte Trinité et celui de la mort
et de la résurrection du Christ, s’y interpénètrent.
En accomplissant ce geste, tout chrétien témoigne
« qu’en Jésus crucifié l’amour a brisé le cercle infernal
de la haine et de la violence »,
résume le père Michel Wackenheim dans son livre
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Prêtre de la Mission de France et ancien aumônier général
des guides de France et des scouts de France,
le père Jean Debruynne (1925-2006),
prêtre de la Mission de France,
a écrit un touchant poème qui donne à redécouvrir,
avec des mots simples, toute la puissance de ce geste ...
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