L’égo n'est pas l'ennemi : c'est l'orgueil qui fait le malin ...
On passe notre vie à faire la guerre à l’ego.
À le traquer comme un moustique dans la nuit,
À vouloir le "détruire" comme s’il était le boss final dans un jeu vidéo de développement personnel.
Mais si on s'était planté de cible ?
Et si le problème, ce n’était pas l’ÉGO … mais l’ORGUEIL ?
(Tu sais, ce passager clandestin qui s’incruste discrètement et finit par piquer la place du pilote.)
L'ÉGO N'EST PAS TON ADVERSAIRE. C'EST TON GPS INTÉRIEUR
L’ego, c’est le "Je suis moi."
Simple, efficace.
Sans lui, pas de repères, pas de boussole intérieure.
Il ne cherche pas à dominer le monde. Il veut juste savoir où il existe dans le décor.
Le souci, ce n’est pas d’avoir un ego.
Le vrai problème, c’est quand l’orgueil prend le volant et accélère sans regarder la route.
Ce besoin obsessionnel d’avoir raison, même quand c’est absurde.
Ce refus catégorique d’admettre qu’on s’est planté, même devant l’évidence.
Cette allergie à la vulnérabilité, comme si admettre ses failles allait provoquer une éruption volcanique.
L'ORGUEIL, C'EST L'ÉGO SOUS STÉROÏDES
L’orgueil, c’est l’ego qui a peur.
Peur de ne pas être à la hauteur.
Peur d’être invisible.
Peur qu’en baissant la garde, on découvre qu’il n’y a rien derrière le masque.
Un ÉGO BLESSÉ crie fort.
(Genre, vraiment fort. Il pourrait rivaliser avec un enfant de trois ans privé de son goûter.)
Il veut prouver des choses.
Il cherche à contrôler, dominer, imposer.
Il confond "être respecté" avec "imposer sa vérité à tout le monde".
Mais un ÉGO APAISÉ ?
C’est l’élégance tranquille de quelqu’un qui n’a rien à prouver.
Il sait qui il est, même sans pancarte lumineuse.
Il peut dire "je me suis trompé" sans ressentir le besoin d’appeler les secours.
Il n’a pas besoin d’écraser les autres pour se sentir grand.
Ce que j’ai compris …
Ce n’est pas en déclarant la guerre à l’ego qu’on gagne en paix intérieure.
C’est comme essayer d’éteindre un feu en soufflant dessus.
Spoiler : ça ne marche pas.
L’ego n’a pas besoin d’être combattu.
Il a besoin d’être écouté.
Pas avec des jugements.
Pas avec des injonctions du genre "sois humble !"
(Parce qu’ironiquement, ce n’est pas très humble de dire ça.)
Juste avec curiosité.
* Tiens, pourquoi j’ai besoin d’avoir raison à tout prix ?
* Pourquoi ce regard de travers me met-il autant en colère ?
* Pourquoi j’ai l’impression de disparaître si personne ne valide ce que je dis ?
Ce n’est pas l’ego qui te fait souffrir.
C’est l’idée que tu devrais être parfait pour mériter d’exister.
C’est l’illusion que ta valeur dépend des applaudissements extérieurs.
La vraie question, ce n’est pas :
"Comment me débarrasser de mon ego ?"
C’est : "Qu’est-ce que mon ego essaie de me dire que je refuse d’entendre ?"
Parce qu’un ego équilibré ne cherche pas à gagner.
Il cherche à comprendre.
À évoluer.
À exister pleinement, sans avoir besoin de faire du bruit.
L'ÉGO, CE FUNAMBULE FRAGILE
L'ego n'est pas l'ennemi,
C'est un funambule fragile,
Marchant sur le fil tendu de nos vies,
Oscillant entre lumière et fêlures subtiles.
Il crie parfois, il chuchote souvent,
Par peur d'être ignoré, par besoin d'exister,
Il se maquille d’orgueil, se drape de faux serments,
Pour cacher ses blessures, pour ne pas vaciller.
Mais écoute …
Sous ses masques, il tremble.
Sous ses armures, il saigne.
Ce n’est pas un tyran, c’est un enfant en manque de bras,
Un reflet brisé, qui croit qu’aimer, c’est avoir le dernier mot,
Que briller, c’est éteindre la lumière des autres,
Que gagner, c’est ne jamais flancher, ne jamais plier.
Mais la vérité ?
L’ego n’a pas besoin de victoire.
Il a besoin de reconnaissance.
Pas celle qu’on mendie dehors,
Celle qu’on s’offre dedans,
Quand on ose dire : "J’ai peur."
Quand on ose être vulnérable sans baisser la tête.
Alors non,
L’ego n’est pas l’ennemi.
Il est le miroir.
Pas pour juger.
Pour voir.
Voir d’où viennent nos colères,
Nos besoins d’avoir raison,
Nos silences lourds et nos cris vains.
L’ego n’est pas un monstre à terrasser.
C’est une boussole mal réglée,
Qui pointe parfois vers l’ombre,
Pour qu’on n’oublie pas d’allumer la lumière.
Sandrine Calmel
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 502 autres membres