Spasmophilie * Fracture du cœur * Bleus à l’âme.
Des maux pour le dire…
Les tranquillisants ce n'est pas la solution.
Aujourd'hui, on connaît assez bien les médicaments efficaces pour traiter la spasmophilie. Pour le médecin prescripteur, il s'agit de rééquilibrer le fonctionnement calcium-magnésium-potassium de l'organisme.
« On utilise malheureusement trop les tranquillisants, prévient le Dr Marc Schwob. Et ainsi, on met la charrue avant les bœufs car on calme l'anxiété du patient et certains symptômes, mais on ne traite pas réellement le système neurovégétatif qui est en cause.
Par ailleurs, on aborde déjà la sphère psychologique durant la relation médecin-malade. Inutile alors de cataloguer les spasmophiles comme relevant de la psy. Il peut y avoir des troubles psychologiques quand le patient est épuisé ou handicapé par ses crises et devient anxieux, dépressif. Mais ces manifestations ne sont pas la cause, elles sont la conséquence.»
Sur le plan « mécanique » pure, pour comprendre « le fonctionnement » de la spasmophilie les hypothèses les plus régulièrement admises expliquent que lors d'un état de fatigue, de stress, le corps secrète de l'adrénaline, une hormone qui dope l'organisme en l'aidant à puiser dans ses réserves.
Lorsqu'une crise de spasmophilie se déclare, il semble que ce soit aussi dû à l'adrénaline qui en fait vraiment trop et provoque alors une hyperexcitabilité du système nerveux. De plus, le bel ordonnancement du système neurovégétatif, lien entre le psychisme, l'humeur, voire l'esprit, et le corps physique, se trouverait quelque peu chamboulé par toutes les tensions psychiques du malade.
Cette désorganisation, provoquerait un ensemble de troubles biologiques impliquant le magnésium, le phosphore ou le calcium qui viendrait à manquer, parfois même de façon très grave.
Mais… ces phénomènes biologiques sont-ils constants ? Sont-ils en cause ou la conséquence ?
Le problème se corse lorsqu'on sait que les analyses biologiques ou électromyographiques (enregistrement de l'activité d'un muscle ou d'un nerf) de 2 personnes, l'une spasmophile et l'autre pas, peuvent très bien se ressembler comme 2 sœurs jumelles. Alors quoi ?
« Il semble exister un facteur génétique commun, explique le Dr Marc Schwob, à certaines maladies liées à la psychosomatique comme l'asthme, le psoriasis, l'eczéma ou certaines formes de migraines, affections que l'on retrouve couramment chez le spasmophile.
De la même façon que les recherches récentes semblent montrer que pour certaines maladies rhumatismales, on retrouve toujours le même le même type de tissu génétique. Il serait intéressant de voir si on ne peut pas trouver un critère génétique qui permette d'entrer dans le diagnostic de la migraine, de l'asthme, du psoriasis ou de la spasmophilie. »
Cette maladie est encore par certains côtés tellement insaisissable, à l'image de la zone qu'elle affecte ; l'humeur, le désir, l'esprit.
Comme si le spasmophile souffrait d'une fracture du cœur ou de graves bleus à l'âme, des malades dont on guérit, mais pas seulement avec des médicaments...
Essayez les méthodes douces.
Acupuncture.
Séances hebdomadaires ou bihebdomadaires se révèlent vite efficaces. Elles permettent de retrouver tranquillité ou dynamisme, selon les personnes. A ce traitement d'attaque succède des séances d'entretien chaque mois.
Oligo-éléments.
Le magnésium est apporté par l'alimentation. Mais il peut aussi être administré sous forme de médicaments comme Granions (ampoules buvables), Oligogranul (granules à sucrer), Oligoessentiel (liquide buvable), Oligostim (comprimés à sucer)…
Posologie : une dose matin & soir pendant quelques semaines.
Homéopathie.
Des médicaments homéopathiques sont conseillés pour traiter la spasmophilie. Leur choix dépend des symptômes.
Actea racemosa : les symptômes sont en rapport avec le cycle menstruel, les douleurs musculaires sont surtout localisées dans les trapèzes.
On note une alternance d'excitation & de dépression.
Ambra grisea : l'hypersensibilité nerveuse est associée à des spasmes de tous les organes.
Arsenicum album : l'anxiété est majeure, elle s'accompagne d'une grande agitation et d'une aggravation des symptômes la nuit.
Ignatia : l'humeur est très variable avec des symptômes changeants, paradoxaux, qui font suite à une grande contrariété.
Nux moschata : les symptômes sont si intenses qu'ils peuvent frôler l'évanouissement.
Posologie : 4 granules de l'un ou plusieurs de ces 5 médicaments en 7 CH, à sucer en dehors des repas, une ou deux fois par jour et pendant quelques semaines.
Consultez votre médecin homéopathe pour un traitement de fond.
Phytothérapie.
De nombreuse plantes ont une réaction sédative : aubépine, ballotte, lotier, passiflore, valériane…
Elles peuvent être prescrite seules ou en association sous forme de Teintures-Mères ™, de gélules ou d'extraits secs conditionnés par votre pharmacien.
Vous pouvez lui faire préparer une Teinture-Mère du mélange de 2 des plantes ci-dessus et prendre 25 gouttes dans un peu d'eau 2 à 3 fois par jour.
Il existe des mélanges de plusieurs de ces plantes :
* Euphytose, composé de passiflore, d'aubépine, de valériane.
* Spasmine, un mélange d'aubépine & valériane.
* Sympavagol, association d'aubépine & de passiflore.
A raison de 2 deux comprimés deux à trois fois par jour pour chacun de ces médicaments, associés à du magnésium.
Hygiène de vie : la prévention au jour le jour.
Vous pouvez agir sur votre hygiène de vie pour prévenir les crises de spasmophilie. D'abord en adoptant une alimentation « ciblée ».
* Optez pour une eau riche en magnésium (Hépar, Vittel, Hydroxydase, Badoît), qui se révèle plus assimilable sous forme liquide.
* Consommez agrumes, chocolat, fruits de mer, poissons gras et préférez les aliments complets : pain, pâtes, riz & céréales…
En revanche, tâchez d'éviter alcool, thé, café ou tabac.
* Choisissez aussi des légumes riches en magnésium comme les épinards, les haricots verts, les tomates crues ou les bananes.
Voilà une bonne occasion pour vous intéresser aux produits non traités, issus de l'agriculture biologique, qui sont riches de l'ensemble des nutriments (vitamines, oligoéléments, sels minéraux…) que l'on peut espérer trouver dans une alimentation saine.
* Voyez aussi avec votre médecin si une légère supplémentation en magnésium (ci-dessus) ne vous serait pas profitable ; peut-être aussi du calcium, du phosphore, de la vitamine B6…le tout sous contrôle médical car vous êtes un malade unique.
* Pensez aussi à faire du sport de façon régulière : marcher, courir, ou, pourquoi ne pas vous intéresser aux sports exotiques comme l'Aï Ki Do qui mêle exercice physique et détente psychique ?
Mais toujours pour le plaisir. Sans contraintes !
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