COULEURS-DE-LA-VIE

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Une Quête silencieuse

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Je me souviens du moment où j'ai pris conscience que ma vie, et en particulier mes relations, étaient marquées par des blessures non guéries. Ces blessures que j'avais longtemps ignorées, que j'avais cachées sous des couches de certitudes, d’illusions et de peurs. J’ai toujours cru que l’amour et la pureté de l'âme pouvaient transcender tout cela, que si je restais fidèle à mon idéal, tout finirait par s’arranger.

Mais la réalité m'a vite appris que, sans guérir mes propres blessures, je n’étais qu'un fragment brisé cherchant à coller des morceaux éparpillés.

 

Le monde autour de moi semblait tellement figé dans l'ego et la superficialité. J'ai rencontré des gens qui agissaient comme s'ils ne se connaissaient même pas eux-mêmes, leurs relations étant tissées de faux-semblants, de promesses non tenues et de masques. J’ai compris qu'en cherchant à tout prix à me connecter aux autres sans d'abord me reconnecter à moi-même, je ne faisais que nourrir cette douleur.

Au fur et à mesure que je me retrouvais face à des conflits relationnels, je réalisais que ce n’était pas les autres qui m’avaient fait mal, mais ma propre incapacité à accepter ma propre vulnérabilité.

 

Je me suis donc retirée, non pas pour fuir, mais pour mieux comprendre. Pour accepter ma solitude, parfois pesante, parfois apaisante. Dans cette solitude, j'ai appris à voir la réalité telle qu'elle est, sans filtres, sans illusions. J’ai vu la souffrance du monde, la mienne et celle des autres, mais j’ai aussi vu la possibilité de guérison. Cette guérison qui ne vient pas des autres, mais de soi-même.

 

Il y a eu des moments où l'envie de réagir, de combattre le monde tel qu’il est, a été plus forte. Comment ne pas se sentir en colère quand on voit tant de souffrance et de conflits inutiles ? Mais ces émotions, aussi puissantes soient-elles, ne font qu'épuiser l'énergie que j’aurais pu investir dans mon propre bien-être. Alors j'ai appris à lâcher prise, à ne pas gaspiller mes forces dans des batailles qui ne m'apportaient rien.

 

J’ai compris qu’aimer quelqu'un, malgré ses défauts et ses erreurs, n’était pas un signe de faiblesse, mais un acte de pureté. Cependant, cet amour devait d'abord commencer par moi-même. Aimer mes défauts, guérir mes blessures, et accepter mes faiblesses. J'ai vu que c’était seulement ainsi que je pouvais offrir un amour véritable aux autres, un amour libre de toute attente, de toute condition.

 

Mais la solitude, bien que salvatrice, est parfois lourde. Parfois, j'ai envie de retrouver des relations plus authentiques, de partager mes pensées, mes idées, sans crainte d'être jugée ou incomprise. Je me dis que, peut-être, cette quête de vérité n’est pas faite pour tout le monde, que peu de gens sont prêts à affronter la réalité telle qu’elle est, sans fard ni détour. Pourtant, au fond de moi, je crois toujours qu’il existe une façon de créer des liens sincères, même dans un monde où l’ego semble tout dominer.

 

Aujourd'hui, je regarde ma vie avec plus de clarté. J'ai encore des défis à relever, des choix à faire, mais je sais que la clé réside en moi-même.

Je ne cherche plus à tout prix des solutions extérieures, mais je me concentre sur mon propre équilibre, sur mon propre chemin de guérison. Si je suis seule dans cette quête, cela ne me dérange pas tant, car je sais que cette solitude est un passage nécessaire pour me redécouvrir et comprendre le monde autrement.

 

Je n'ai pas encore toutes les réponses, mais je sais une chose :

chaque pas que je fais vers la guérison me rapproche

un peu plus de ce que je suis vraiment.

 

Et c’est dans cette vérité, aussi intime soit-elle, que je trouve ma force.

 

Julia.R



04/03/2025
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