COULEURS-DE-LA-VIE

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Vrai ou faux * Habitat * N° 1.

   Le radon est un produit naturel qu’on trouve un peu partout ( ?)

 

VRAI : Le radon est un gaz rare, inodore & incolore, chimiquement inerte & radioactif. La radioactivité que l’homme reçoit n’est pas due à ce gaz, mais à ses descendants, le polonium 214 et 218. C’est un produit qui se trouve naturellement dans certains types de sols, comme les sols granitiques : certaines régions sont donc à priori, davantage exposés que d’autres. On en trouve parfois dans certaines eaux issues du sous-sol profond.

Enfin, certains matériaux de construction ont un taux de radioactivité élevé, tel le granit ou le phosphogypse. Le radon s’insinue partout dans les immeubles, par la moindre fissure, par les matériaux, etc. Les niveaux bas des constructions en reçoivent davantage que les niveaux élevés : on trouve donc moins de ce gaz en appartement qu’en maison individuelle.

 

Toutes les maisons sont également « touchées » par le radon ( ?)

 

FAUX : Toutes les maisons ne sont pas soumises à la même concentration de radon en France, et il s’en faut de beaucoup. Toutefois, en l’état actuel des connaissances, il n’est pas toujours possible de déterminer avec certitude le nombre d’habitations à risque.

La dose de radon se mesure à son activité, en becquerels/m3).

La CIPR 65 (Commission internationale de protection radiologique) fixe de 2 Bq/m3 à 600 Bq/m3 la limite admissible de concentration dans l’habitat existant. La recommandation de la Commission européenne du 21 février 1990 fixe à 200 Bq/m3 la concentration admissible pour les habitations neuves et à 400 Bq/m3 pour les maisons anciennes.

La France n’a pas édité de norme ni de limite règlementaire propres. Ces limites ne sont pas des seuils d’innocuité, mais des « concentrations du moindre risque ». Sans minimiser un risque qui est réel, il convient de relativiser l’ampleur du problème. Le taux moyen mesuré dans les habitations en France est de 61 Bq/m3, selon une étude de l’Institut de protection et se sûreté nucléaire de mars 1994, portant sur 46 départements, considérés comme les plus exposés, avec un maximum enregistré dans la Haute-Vienne avec une concentration de 238 Bq/m3. Il est toutefois important de noter qu’il ne s’agit que d’une moyenne et que les écarts mesurés entre 2 habitations peuvent être considérable, de 40 Bq/m3 à 6 990 Bq/m3. Le risque s’est considérablement accru ces dernières années, avec de nouveaux modes de vie, l’évolution des techniques de construction & des matériaux, et le calfeutrement pour raisons d’économie d’énergie.

 

Le radon peut provoquer le cancer ( ?)

 

VRAI : Le Centre international de recherche sur le cancer considère que le radon et ses produits de filiation sont cancérigènes pour l’homme. Les études menées dans différents pays s’accordent sur le fait que le radon est la seconde cause de cancer du poumon, après le tabagisme. En outre, le docteur Jean François Viel, de la faculté de médecine de Besançon, mettait en évidence, en 1993 déjà, une relation entre la présence de radon & des taux de mortalité anormalement élevés dus à la leucémie myéloïde. Ainsi, 27 % de cas de cette maladie, sur 41 départements étudiés, pouvaient lui être attribués.

 

Il est possible de limiter les risques dus au radon dans la maison.

 

VRAI : Certains moyens simples peuvent être mis en œuvre pour s’affranchir d’une grande partie des risques liés au radon, là où la question se pose. Pour en éviter la pénétration, il vaut mieux ne pas laisser de sols en terre battue et réaliser une bonne dalle en béton, ne pas laisser subsister de fissures ou de joints nus, sur le sol comme sur les murs, laisser en permanence le volume intérieur en légère surpression, assurer une ventilation suffisante, installer par précaution les chambres à l’étage lorsque c’est possible et, surtout, cesser de fumer, à l’intérieur au moins. Ces mesures ne peuvent que réduire les risques et ne garantissent pas une élimination totale. Il faut, en cas de doute, faire réaliser des mesures, même hors des zones dites à risques. D’autant que les coûts se doivent d’être modestes !

 

Les appareils électroménagers génèrent des champs magnétiques ( ?)

 

VRAI : Tous les appareils qui possèdent un noyau magnétique, donc dotés d’un moteur ou d’un transformateur, créent un champ magnétique intense au voisinage immédiat, qui décroît rapidement avec l’éloignement, pour devenir très faible à 1 ou 2 mètres. Pour certains de ces appareils, le champ est beaucoup plus intense, et l’usage expose particulièrement l’utilisateur. Il s’agit du sèche-cheveux & du rasoir électrique, notamment. Pour le 1er, le champ est mesuré à 10 mG à 50 cm, ce qui est important. Si l’utilisateur occasionnel ne risque pas grand-chose, il n’en est pas de même pour le personnel des salons de coiffure. Quand au rasoir, la remarque vaut également.

Mais l’exposition quotidienne (3 à 4 mn) n’est guère alarmante. Et les angoissés peuvent toujours se raser manuellement…

 

Le radio-réveil électrique est également souvent cité. A 70 cm, l’émission n’est plus que de 1 mG, ce qui peut être toléré, dans l’état actuel des connaissances.

Mais,  là encore, se pose la question des seuils minimaux admissibles. Si cela est possible, éloignez-le davantage ou préférez un appareil à piles, dont l’émission est négligeable



21/10/2007
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