L'Ortie est aussi un aliment…
Il ne faut pas considérer l'Ortie comme une plante seulement médicinale, mais aussi comme un aliment non négligeable.
L'analyse y décèle d'intéressants principes, tel que le nitre, le tannin, le nitrate de calcium, des acides gallique & formique, beaucoup de silice, des sels de soude, de potasse et de chaux, des traces de manganèse, de soufre & de chlore, etc.
Les jeunes pousses se consomment en salade ou viennent agrémenter les potages. Les feuilles adultes (cueillies avec des gants) peuvent également être ajoutées, hachées, aux salades et basconnaises.
Cuites à la façon des épinards, seules ou avec de l'oseille et assaisonnées d'oignons, elles constituent un plat agréable, nutritif & sain.
Pour ceux qui déplorent tellement l'usage des engrais chimiques dans tous les genres de cultures (même maraîchères), voici un moyen simple et efficace d'échapper au moins quelquefois à ces poisons modernes, car nous ne pensons pas que jamais personne n'ait envisagé de répandre des engrais pour faire croître des orties !
Précisons qu'il s'agit bien de l'ortie piquante ou ortie grande dont les feuilles sont parsemées de ces curieux poils urticants sur leur face intérieure. Coniques, ces poils sont formés d'un bulbe supportant un poinçon se terminant par une pointe recourbée, renflée en boule. Ce réservoir minuscule renferme le liquide vésicant dont l'introduction dans le derme par le canal du poil brisé, provoque la sensation de cuisson, bien connue sinon appréciée !
Est-ce dangereux ? Pas du tout, et même qui souffrent de goutte ou de rhumatisme, c'est une action bienfaisante. Cette révulsion accélère la circulation du sang, draine les toxines à travers la peau et calme aussi la douleur. On dit qu'autrefois on flagellait rhumatisants et paralytiques ou qu'on frictionnait avec des orties froissées et que cela donnait de bons résultats ; nous le croyons volontiers. On en frottait aussi les cuisses pour faciliter les règles.
De toute la plante froissée, pilée et pressée, on recueille le suc, en passant dans un presse-fruits ou légumes. Ce suc est très précieux par ses propriétés hémostatiques et de vasoconstriction.
On le fait prendre en cas de crachement de sang, d'hématurie, de grand saignement de nez, d'hémorragie utérine, à la dose de 100 gr. par jour, en plusieurs fois.
On l'utilise aussi en applications locales ; ainsi pour le saignement de nez on introduit dans la narine un morceau de coton imbibé de ce suc.
L'ortie agit également très heureusement sur le foie & la rate, elle facilite les oxydations du sang. Lactogène, elle est recommandée, en période d'allaitement. Son nitrate de potasse stimule l'émission d'urine.
On utilise feuilles & racines pour faire un bouillon antirhumatismal, stimulant de l'estomac, neutralisant de l'acide urique et dépuratif du sang.
C'est aussi un remède sûr de l'entérite muco-membraneuse et de certaines diarrhées (des tuberculeux, des suites de grippe, etc.), à la dose de 30 à 60 gr. par litre d'eau bouillante. Cuire doucement quelques minutes. Infuser 20 mn. Passer et boire en un jour ou deux.
Feuilles et racines peuvent être adjointes à la racine de bardane et au thym, dans une décoction assez concentrée, destinée au soins du cuir chevelu, notamment en cas de chute des cheveux.
D'anciens traités de médecine populaire font mention d'un traitement contre l'énurésie (pipi au lit), dans lequel entraient des semences d'orties pilées. Il est recommandé d'en mélanger 15 gr. avec 60 gr. de farine de seigle.
Avec l'ensemble, on fait une pâte en ajoutant eau et miel.
Le tout, formant ensuite 6 gâteaux à cuire au four.
Un gâteau étant pris chaque soir, pendant 15 jours…
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