Changer malgré les résistances.
Le changement, processus compliqué & parfois douloureux, est impossible sans une mutation intérieure aidée par un regard nouveau sur soi-même et sur les autres.
Nous sommes tous concernés par le changement. La vie même est synonyme de changement.
N'est-ce pas Bouddha qui disait :
« Il n'existe rien de constant, si ce n'est le changement » !
Le changement est un processus à la fois « quantitatif » et « qualitatif ». C'est par l'acquisition de différents savoirs, savoir-faire, savoir-être, qu'un individu peut être entraîné dans un mouvement qui va le mener petit à petit vers un autre point. Ce mouvement est soumis partiellement à sa volonté et lui échappe en grande partie. Cette absence de maîtrise totale du mouvement, tient, entre autres, à la nature même de l'individu : il répond à des lois biologiques, universelles, qui le placent dans un contexte, un environnement auxquels il répond.
Nous sommes pris entre deux forces.
Mais, liée inévitablement au changement, s'impose aussi une autre force : la résistance à ce même changement. Cette force, pour la psychanalyse, se définirait comme ce « qui s'oppose à la prise de conscience de ce qui a été refoulé ».
Et nous sommes pris en permanence entre ces deux mouvements : l'un qui nous fait aspirer au changement, à l'évolution, à la résolution de nos problématiques, et l'autre qui en éloigne.
Cette contradiction exercée par l'individu qui résiste n'est pas sans créer une certaine tension, voire une souffrance !
En effet, l'être humain, dans sa biologie même, par le jeu de l'homéostasie, vis en permanence un équilibre en maitrisant son environnement (molécules, éléments, évènement, personnes�).
Pas étonnant donc, qu'il soit parfois si compliqué d'accoucher de notre désir de changement, lorsqu'il est entravé par le contrôle & par nos peurs.
D'abord, se connaître.
Et la première raison qui nous empêche de dépasser nos peurs reste la non-connaissance de nous-mêmes.
« Continuer à souffrir sans améliorer son sort n'est pas de la patience, c'est de l'ignorance », disait Margaret Mead.
Pour changer, nous ne pouvons pas faire l'économie de sonder nos profondeurs.
Il faut oser se décentrer par rapport à tout ce qui a été acquis, pour accéder à du neuf.
Il faut cesser d'incriminer le monde comme responsable de notre incapacité à changer ou à aller mieux.
Car le monde, c'est nous, et bien des grands sages nous l'ont dit. Tout d'abord Gandhi, qui affirme :
« Nous devons être le changement que nous voulons voir dans ce monde ».
Impossible donc d'échapper à la responsabilisation, à l'engagement et à la quête de soi.
Se mettre en cohérence avec la vie.
Et nous sommes aidés en cela par la vie, qui est toujours plus forte que l'individu.
Un certain nombre d'évènements s'imposent à nous parfois sous la contrainte et agissent finalement comme des facilitateurs de changement.
Les frustrations, la souffrance, la maladie, les ruptures, agissent comme des moteurs pour nous mettre dans le mouvement de la vie, en attendant que notre besoin d'intégrité intérieure et que le contact avec notre pulsion de vie réveillent notre moteur intérieur et nous mettent en cohérence avec la vie.
En effet, à défaut de dire un « oui » inconditionnel à la vie, nous sommes placés face à des évènements que nous allons vivre de façon douloureuse et qui vont nous obliger à changer, à trouver de nouvelles ressources.
Nous y serons « contraints », peut-être jusqu'à ce que nous décidions d'anticiper les évènements et de changer par nous-mêmes.
C'est notre degré d'ouverture qui va déterminer la force des évènements auxquels nous serons confrontés, c'est lui qui va nous permettre de « digérer » avec plus ou moins de facilité l'impact de ce qu'il nous faut intégrer comme nouveau, et qui nous faisait défaut jusqu'alors.
Chaque épreuve dépassée, chaque transformation assumée, sans regret, sans douleur, sans rancune, nous ouvre en effet à un niveau de conscience supérieur, à un élargissement qui est un gain extraordinaire, tant sur le plan personnel que dans notre rapport aux autres & au monde.
Une résistance inévitable.
La résistance est en effet un temps de maturation nécessaire à l'évolution, qui permet à l'individu d'intégrer les nouvelles données qui vont modifier son être, son environnement et toucher son intime.
C'est parfois lentement qu'il faut réapprendre à accueillir la vie, quand autrefois elle nous avait blessés et laissés dans des retranchements destinés à nous protéger d'elle.
Il faudra parfois du temps pour accueillir à nouveau les évènements en respectant nos capacités d'intégration, au risque de maintenir certaines résistances en place.
Mais il nous faut surtout entamer un processus intérieur, un mouvement qui va autant au c�ur de nous-mêmes que vers l'extérieur.
Une démarche qui amorce un changement sera facilitée par l'écoute, la reconnaissance et la validation de notre vécu. Légitimité, droit à l'erreur, bienveillance, respect, empathie, sont autant d'éléments qui permettront de retrouver un sentiment de sécurité intérieure et de reconquérir l'estime de soi, sans laquelle il est difficile de changer.
Retrouver et aimer le féminin intérieur.
Changer, c'est aimer, s'aimer pour ses erreurs, ses incohérences passées, et se pardonner d'avoir eu des limites. Cette conscience ne pourra s'appuyer que sur la restauration de notre monde intérieur qui est l'autre face, inconsciente, de notre potentiel.
C'est notre féminin intérieur, à nouveau « épousé », qui nous permettra l'accès à notre transformation, qui sera alors une véritable mutation.
Car ce « féminin de l'être », est « prodigieusement riche d'énergies potentielles ».
Cette nouvelle conscience est le fruit d'un contact constant avec notre ressenti, moteur interne & individuel, qui permet à chacun de trouver la voie juste pour lui.
Car, comme le disait lbn El Arabi,
« Tu es toi-même le but de ta quête »
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