La méditation d’Atisha ou la puissance de l’amour.
Pour nous, la puissance de transformation de l’amour reste souvent un vain mot qui ne va pas au-delà des bonnes intentions. Il n’en était pas ainsi pour Atisha, un Maître tibétain du Moyen Age. Il nous a laissé une technique dont nous pouvons percevoir les effets immédiatement.
Nous avons souvent tendance à penser que le monde est plein d’énergies négatives dont il nous faut nous protéger. Ne sommes-nous pas nous-mêmes habités de pulsions et d’émotions douteuses qu’il nous faut contrôler ?
Atisha nous dit :
« Arrêtez de vous battre, de vous défendre, de vous protéger, arrêtez de juger que ceci est négatif ou positif, arrêtez de choisir entre le bon & le mauvais. Votre cœur a le pouvoir de tout accepter et de tout transformer. Il suffit de faire face à ce qui se présente, le plaisir comme la souffrance, avec un cœur ouvert. »
Facile à dire mais comment garder le cœur ouvert face à la maladie d’un enfant, à la mort de son amoureux ou à un acte de violence ?
Atisha nous enseigne une façon de faire qu’il vaut la peine d’essayer. Il la suggère en particulier dans l’accompagnement des mourants.
Commencez par bien identifier le lieu intérieur qui permet cette transformation alchimique. Il ne s’agit pas de l’organe cœur, mais du milieu de la poitrine à la hauteur des mamelons. Posez là vos deux mains l’une sur l’autre et portez votre attention à ce qui se passe dans l’espace sous vos mains. Prenez tout votre temps pour bien sentir.
Repenser à la situation source des souffrances et visualisez-là comme un nuage de fumée noire. Cela peut être aussi bien un évènement extérieur à vous qu’une maladie ou une douleur dont vous souffrez. Ce peut être même une émotion que vous ressentez comme négative telle que la peur, la colère ou la tristesse.
Respirez lentement et profondément. Quand vous inspirez, inhalez le nuage noir qui représente la souffrance et amenez-le dans votre poitrine. Retenez votre souffle quelques secondes pour laisser la magie opérer, puis expirez en envoyant vers la personne ou la partie de votre propre corps en souffrance une pluie de douceur. En fait, au cours de l’expiration, vous pouvez utiliser quoi que ce soit comme image, comme son, même la pensée du parfum d’une rose, qui pour vous évoque le mieux une vibration d’amour.
Poursuivez ce processus respiratoire aussi longtemps que vous le désirez. Plus vous le faites consciemment, plus ce sera efficace.
La méditation d’Atisha ne supprime pas les émotions extrêmes, ne guérit pas toutes les maladies, ne protège pas de la mort et pourtant elle transforme.
Rappelez-vous que le problème n’est jamais le fait mais la façon dont nous le recevons, dont nous l’acceptons. La maladie d’un enfant reste quelque chose d’incontournable et de dramatique et pourtant…
Un jour on a vu le Dalaï Lama serrer dans ses bras un jeune garçon atteint de leucémie qui était condamné et on a alors senti dans ses yeux que tout avait changé.
Parfois aussi cette méditation transforme tellement le climat de ce qui arrive que le conflit se résout, la douleur s’apaise et la maladie prend un autre cours…
Il est l'auteur de "La lampe pour la voie", le premier texte du lamrim (les étapes de la voie de l'illumination).
À l'époque où le bouddhisme mahayana était florissant en Inde, il était l'abbé du grand monastère bouddhiste de Vikramashila. Par la suite, il fut invité au Tibet et sa venue fut la cause du rétablissement du bouddhisme au Tibet.
Sa tradition fut ensuite connue sous le nom de « tradition kadampa »
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