COULEURS-DE-LA-VIE

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04 Février : Véronique et sa légende.

 Les Véronique sont aimables & réservées, calmes mais curieuses…et souvent avec profit.

 

Elles ne se rebutent pas devant l’effort  et réussissent, généralement avec bonheur, ce qu’elles décident d’entreprendre.

 

Patientes, elles emploient facilement la ruse qu’elles préfèrent à la violence. Aussi ne vous fiez pas à leurs petits airs tranquilles, vous seriez ligotés avant d’avoir pu lever le petit doigt.

 

D’une élégance classique, elles s’adaptent à tous les milieux et à toutes les circonstances. Amies discrètes, elles écoutent sans se livrer.

 

La légende veut que le visage de Jésus fût imprimé sur le voile de Véronique lors de sa passion.

Ste Véronique est donc tout naturellement la patronne des lingères, des blanchisseuses & des photographes.

 

   Sainte Véronique.

 

Cultivées avec succès au fond des monastères, par quelques hommes d’élite, les langues anciennes, en restèrent pas moins, pendant le Moyen Age, inconnues à la plupart des prêtres & des moines ; l’ignorance de ces derniers était même devenue proverbiale à l’époque de la réforme, et Erasme les a cruellement plaisantés à ce sujet.

 

Il résulta de cette ignorance qu’en ne comprenant plus certaines inscriptions, ils inventèrent des explications qui devirent populaires, et passèrent ensuite dans le domaine public.

 

Parmi les erreurs de ce genre, on peut placer au 1er rang la légende de Ste Véronique.

Tout le monde sait la tradition relative à celle-ci. Pendant que Jésus Christ portait sa croix vers le Calvaire  il s’arrêta tout couvert d’une sueur de sang afin de reprendre haleine un instant, et cette sainte femme lui présenta son mouchoir pour essuyer son visage, dont l’empreinte demeura sur le linge sanglant.

 

L’omission du fait de cette importance dans les Evangiles, suffirait déjà pour le faire rejeter, si Thiers, dans son Traité des superstitions, et Baillet dans son Histoire des fêtes mobiles, ne nous avaient révélé l’origine curieuse de cette tradition.

 

Dès les premiers siècles du christianisme, les peintres représentaient la tête du Sauveur sur un linge qu’ils faisaient tenir quelquefois par un ange, plus souvent par une femme, symbole de la religion.

Au dessous de ces peintures on écrivait généralement : Vera iconica, c'est-à-dire, en basse latinité, véritable image, car icona ou iconica dérivant du grec elXwv signifie image.

 

Mais les moines ne comprenant point ces 2 mots latins crurent, en les réunissant, y trouver un nom de femme, et inventèrent l’histoire de Véronica (Ste Véronique).

 

   Cette erreur, dont les catholiques instruits ont fait justice depuis longtemps, n’est point pourtant généralement détruite, et l’on voit encore dans un grand nombre d’églises et dans des gravures pieuses, Ste Véronique présentant au Christ son mouchoir miraculeux.



02/02/2008
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