COULEURS-DE-LA-VIE

Si nous étions humains, nous serions solidaires, partageant sans compter les richesses de la terre. Mais l’homme s’enivre d’or, de pouvoir et de vice, il érige des palais et de l’ego en fait son fils.

Si nous étions humains, nous protègerions les faibles, les âmes innocentes, les voix qui vacillent. Mais, l’homme, assassin, au profit se révèle, abandonnant les siens pour un trône, pour une île.

Si nous étions humains, chaque enfant de ce monde serait sacré, un trésor, une étoile à la vie bien ancrée. Mais l’homme prédateur, cache son regard froid, devant l’innocence qu’il va briser. Combien regarde, derrière la caméra ?

Si nous étions humains, la misère serait honte, non pour ceux qui subissent, mais pour ceux qui l’affrontent. Mais l’homme détourne les yeux de la pauvreté, monte des murs d’argent pour s’en éloigner.

Si nous étions humains, il n’y aurait pas ces guerres, ces idéaux venimeux, ces haines millénaires. Mais l’homme divise, creuse d’étranges frontières, empoisonnant l’esprit, nourrissant sa colère.

Si nous étions humains, nous serions enfin libres, libre de notre temps, d’aimer, dire, de suivre nos fibres. Mais l’homme s’est pris au piège des règles et des lois, asservi aux puissants, esclave de leur foi.

Voyez-vous, l’humanité a perdu ce feu, cette lumière, ce souffle originel qui faisait d’elle, notre mère.

Mais au fond de nos coeurs, brule encore en certains d’entre nous, cette petite étincelle. Un rêve fragile, qui jamais ne chancelle.

Si nous étions humains, nous saurions revenir, vers la bonté, l’amour, vers ce noble avenir. Car dans chaque homme dort une parcelle sacrée, un écho de l’aube où l’humanité est née.

Au delà de nos pensées