COULEURS-DE-LA-VIE

Toute forme de concours, toute compétition où l’on cherche à surpasser autrui, n’est en réalité qu’un miroir de nos insécurités.

C’est une quête égarée qui, sous couvert de performance et de dépassement, masque souvent une peur plus profonde : celle de ne pas être suffisamment, de ne pas se sentir à la hauteur de ce que nous pourrions être.

Participer à une compétition, c’est, d’une certaine manière, reconnaître implicitement que notre valeur dépend du regard de l’autre, du verdict d’un juge ou d’une comparaison qui nous met en opposition avec ceux qui nous entourent.

Dans cette logique, la victoire ne devient plus qu’un baume temporaire sur une plaie plus vaste : celle de ne pas avoir trouvé notre propre chemin, de ne pas avoir embrassé notre unicité.

Car, dans le jeu des comparaisons, nous nous réduisons à des chiffres, à des classements, oubliant que le véritable défi ne se joue pas entre nous et l’autre, mais entre nous et ce que nous sommes appelés à devenir.

En cherchant à dépasser les autres, on détourne notre regard de la seule conquête qui ait du sens : celle de soi-même.

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