COULEURS-DE-LA-VIE

Nous ne connaissons la Peur que parce qu'elle est nommée.

Le fait de la nommer induit automatiquement le sentiment de peur.

Un jour, quelque chose nous est arrivé, et nous avons connu un sentiment très désagréable, qui fut nommé Peur. Depuis, notre cerveau ayant enregistré ce sentiment fort désagréable, comme étant de la peur, c'est cette information qui nous a fait « engrammer » en nous cette appréhension, renforçant le sentiment de la peur même, créant alors ... la peur de la Peur.

Si aujourd'hui, il nous arrivait de ressentir un sentiment nouveau auquel l'humanité n'a aucune référence, que nous ne pourrions ni identifier, ni nommer, que ferions-nous ?

Et bien tout simplement, nous OBSERVERIONS ce sentiment, et nous définirions quoi en faire, selon s'il nous est agréable ou désagréable ...

C'est de ce pouvoir, par le pouvoir et l'induction des mots, reliés aux sentiments agréable ou désagréable, sans chercher plus avant ce que cela voulait nous dire, (car le sentiment de peur instinctive est quelque chose de naturel et protecteur) que nous nous sommes privés et figés en bien des choses.

Aujourd'hui, en ces temps de transformation, certain(e)s créent même ... la peur de la peur de la Peur ! Par crainte en tout premier lieu de l'inconnu (qui est en ce cas jugé par beaucoup comme négatif) ; crainte d'impuissance : de « ne pas y arriver », de ne pas parvenir à aller observer les sentiments/émotions qui engendrent celle-ci afin de la déraciner car alors il faut accepter d'aller contempler le sentiment de la peur afin de voir ce qu'il y a derrière (la cause). Cette traversée dans l'inconnu ... nous fait peur. 

C'est pourtant en étant un observateur neutre (aller au-delà de l'émotion) que nous pouvons cesser ... d'en avoir peur car nous pouvons alors, en trouvant ce qu'il se cache derrière la peur (une blessure), nommer cette peur lui donner un visage ; puis, en continuant d'avancer un peu plus profondément, voir que la blessure cache notre plus profond désir (qui fut blessé ayant induit une peur). Se rappelant alors ce que nous voulons vraiment, nous remontons comme le plongeur sous-marin avec la plus belle des perles ! 

La peur engendre la peur tout comme l'amour engendre l'amour. Comme quoi, l'infini concerne toute chose. Croyons-nous encore avoir la possibilité de sortir du labyrinthe en empruntant toujours les mêmes allées ... ?

 Apprenons à nous poser les questions et à aller au-delà des mots. Plonger dans le Silence, où l'émotion se tait. Etre l'Observateur.

Qu'est-ce que la peur ? D'où vient-elle ? Pourquoi ai-je peur ? De quoi ? A quel souvenir cela me ramène ? Quelle autre situation ai-je connu dans ma vie, ayant engendré ce même malaise ? Ce même sentiment ? Est-il logique de penser qu'une chose survenue une fois se reproduise ? Est-ce inévitable ? (si vous pensez que oui, alors vous tenez à la fois la cause et la solution de votre problème si vous vous penchez un peu sur la Loi d'Attraction).

Que se passerait-il si je changeais mes pensées ? Si j'essayais de regarder l'autre rive ? Quelle est ma logique ? En quoi, concrètement, dans le plausible, une chose dite « négative » se répéterait et une chose « positive » ne le pourrait pas ? QUI ou QUOI produit cela ?... etc...

Revenir à la LOGIQUE (du cœur) demande un effort (et de la vaillance) mais est à la portée de tous. L'effort est celui de se réapproprier sa pensée, celui de sortir de « l'emmatricement » de notre mental, nous « déprogrammer ».

La peur est une programmation. 

Notre pouvoir réside dans le fait de programmer autre chose. Bien entendu, se faire aider au besoin car la peur est réelle pour celui et celle qui la vit c'est une souffrance aussi, elle n'est pas à juger. 

Quels que soient nos blocages, limitations et difficultés, nous sommes à aider en nous aidant nous-même.

ANTARA